Le Changement Climatique n’a jamais été aussi expressif que maintenant
Les
Septiques devront bien se rendre à l’évidence ... Le Changement climatique est une
réalité qui se manifeste cette année sous nos yeux. L’été 2021 a été marqué par
un enchaînement dramatique de catastrophes naturelles dont les causes
s’expliquent par le changement climatique touchant l’ensemble du globe.
Inger Andersen |
« Le monde écoute mais n'agit pas assez fort. Et en conséquence, le changement climatique est un problème qui est présent là, maintenant. », s'alarme Inger Andersen, Directrice du programme des Nations unies pour l'environnement.
En effet,
l'été 2021 a été le spectacle d'un enchaînement terrible d'événements
climatiques, aux coûts humains et matériels vertigineux. En Europe, le nombre
de mort à largement dépassé (plus de huit fois) celui de 2020, or 2021 n’est même
pas encore terminée.
La
tempête de neige qui a frappé le Brésil le 28 Juillet passée en est un exemple.
En effet il a neigé dans au moins 13 villes du Rio Grande do Sul au Brésil qui
en fait un phénomène météo rare, même en plein cœur de l’hiver. A l’origine de
ce temps glacial : une vague de froid venue des mers subantarctiques qui
traverse les Andes. Les météorologues avaient enregistré des températures
négatives allant jusqu’à -7 °C dans l'État de Santa Catarina. Un épisode
similaire enneigé avait eu lieu la dernière fois en 2013, soit environ huit ans
d’écart.
Dixie Fire en Californie |
L’état de Californie subissait son plus gros incendie qui avait dévoré
l’équivalent de la ville de Chicago en végétation. Le brasier, appelé « Dixie Fire » s’était développé depuis la mi-juillet, attisé par une
chaleur étouffante, une sécheresse alarmante et des vents continus et avait
créé en quelques jours des nuages appelés pyrocumulus
qui provoquaient foudre, vents violents et alimentaient en retour l’incendie. A
l’heure actuel, l’incendie qui perdure a détruit près de 290 000 ha dans
les comtés de Butte, Plumas, Lassen et Tehama et récemment les communautés de
Janesville and Susanville d’environ 18 000 habitat ont été touchés. Le bilan du sinistre indique que l'incendie a
réduit en cendres une zone plus grande que la ville de Los Angeles et détruit
au moins 1 230 structures. Selon Cal Fire, environ 16 000 structures
sont toujours menacées par le brasier. Près de 6 000 personnes participent à la
lutte contre l'incendie qui est à 35% maîtriser.
Le Canada
et la Sibérie ont également été le théâtre de plusieurs incendies dévastateurs.
Les
incendies ont également durement frappé la Turquie en début du mois d’Août.
D'après les experts, il s'agit des incendies les plus violents depuis plus de
10 ans. Près de 100.000 hectares de forêts et de champs ont été détruits, selon
les estimations. En cause, d’intenses vagues de chaleur en Turquie et à Chypre
entrainant une hausse des températures au niveau du sol à plus de 50°C pour la
deuxième fois en un mois, selon l’Agence spatiale européenne (ESA). Par la
suite, des pluies torrentielles se sont abattues sur le pays aidant à maitriser
les incendies occasionnant cependant des inondations importantes.
Ces
inondations, les plus meurtrières que la Turquie a connues ces dernières
décennies, se sont produites à un moment où le pays se remettait tout juste de
vastes incendies qui ont fait huit morts et ravagé des régions touristiques du
sud. Pour nombre d'experts, les catastrophes naturelles comme celles qui se
sont succédée en Turquie risquent de devenir plus fréquentes et violentes en
raison du réchauffement climatique causé par l'activité humaine.
Rick W. Spinrad |
En
Tunisie, des records de température avaient été enregistrés par l’Institut
national de la météorologie, en particulier dans le nord et le centre du pays.
Dans la capitale, Tunis, le thermomètre a affiché 48°C en milieu de journée, la
température la plus chaude enregistrée depuis le record de 46,8°C en 1982. Soit
presque 40 ans après.
L’Italie
a également fait partie de l’actualité de ces dernières semaines avec un pic de
chaleur accompagné d’incendies dans le sud du pays, notamment en Sicile et en
Calabre, où un parc naturel classé de l’Unesco est menacé. La péninsule
affronte actuellement sa semaine la plus chaude de l’été, avec des températures
qui ont déjà atteint plus de 47 degrés en Sicile près de Syracuse. Le service
national de météorologie s’attend à ce que le record de la température la plus
élevée jamais enregistrée en Italie (48,5 degrés en 1999 en Sicile) soit battu.
Ailleurs
dans le Monde, notamment en Europe, en Chine et en Inde, des inondations
inédites ont été déclarées dans plusieurs pays. Pour la Chine, après de pluies
diluviennes l’ouest du pays a été ravagé par le typhon « INFA » causant au passage de fortes
pluies. Les inondations de juillet 2021 en Europe ont affecté l'Europe de l'ouest
et plus particulièrement l'Allemagne, la Belgique, le Luxembourg et les
Pays-Bas. Les 14 et 15 juillet 2021, les cours d'eau de plusieurs bassins
fluviaux d'Europe de l'ouest débordent, notamment l'Ahr en
Rhénanie-du-Nord-Westphalie, provoquant une catastrophe naturelle. La crue est
due à un niveau de précipitations record pour la saison. En Europe, il s'agit
d'une des pires catastrophes naturelles du début du XXIe siècle en nombre de
victimes.
Outre les
incendies, canicules et inondations, les ouragans ne sont pas en reste. Récemment,
l’ouragan Grace, accompagné de vents allant jusqu’à 130 km/h lorsqu’il a touché
les côtes du littoral caribéen du Mexique, a été rétrogradé en tempête
tropicale après avoir causé des dégâts matériels mineurs. Pour l’heure, les
précipitations perdurent et pourraient dans certains endroits provoquer des
inondations soudaines ainsi que des coulées de boue.
Inondation en Allemagne @Liberation |
Le samedi
21 août 2021, l’ouragan Henri avec des vents allant jusqu’à 95 km/h a
touché les côtes américaines de la Nouvelle-Angleterre, au niveau de l’État de
Rhode Island, à environ 12 h 15, selon un bulletin du Centre américain de
surveillance des ouragans, le National Hurricane Center (NHC), qui l’a rétrogradé d’ouragan à tempête
tropicale. Henri devrait se déplacer moins rapidement dans les prochaines
heures, souligne le bulletin, avant de préciser que la tempête pourrait « stagner près de la frontière entre l’État
de New York et du Connecticut cette nuit ».
Le
Nord-Est des États-Unis est d’habitude relativement épargné par de telles
tempêtes, qui touchent normalement plutôt des États plus au sud, comme la
Floride ou la Louisiane.
Il est
important de souligner que, avec le réchauffement de la surface des océans, les
ouragans deviennent plus puissants, selon les scientifiques. Ils font notamment
peser un risque de plus en plus important aux communautés côtières victimes des
phénomènes de vagues-submersions, amplifiés par la montée du niveau des océans.
Antonio Guterres |
Quand on se souvient que le secrétaire général de l’Organisation des Nations unies (ONU), Antonio Guterres, avait appelé le monde à « déclarer l’état d’urgence climatique », lors de l’ouverture, samedi 12 décembre, d’un sommet destiné à relancer les efforts de lutte contre le réchauffement climatique, cinq ans après l’accord de Paris.
Haïti
souffre également depuis qu’un séisme dévastateur de magnitude 7,2 sur
l’échelle de Richter qui a frappé le sud-ouest du pays à 08h29, heure locale,
le samedi 14 août dernier.
Le Congo,
victime de l’éruption du volcan Nyiragongo dans le Goma peut également être
mentionné bien que, le lien direct avec le changement climatique n’a pas été clairement établit.
Le récent
rapport du GIEC sonne le glas de l’atteinte d’un point de non-retour plus tôt
que prévues si les activés humaines continues dans la même lancé. Le seuil de + 1,5 °C de réchauffement par
rapport à l’ère préindustrielle sera atteint autour de 2030, soit dix ans plus
tôt que ne l'estimaient les précédentes projections. Parmi les conséquences
directes de ce réchauffement, le groupe d'experts cite entre autres la montée
du niveau des eaux. Des dizaines d’États insulaires risquent ainsi d’être en
partie submergés dans les décennies à venir.
« Il s’agit de l’avertissement le plus sévère jamais
lancé sur le fait que le comportement humain accélère de
manière alarmante le réchauffement climatique ». C'est dans ces termes lourds de sens
qu'Alok Sharma, le président du
Cop26, a décrit le sixième rapport qu'a rendu le Groupe d'experts
intergouvernemental sur l'évolution
du climat (GIEC), le 9 août 2021, à Genève.
Ce
premier rapport d’évaluation depuis sept ans, adopté vendredi par 195 pays,
passe en revue cinq scénarios d’émissions de gaz à effet de serre, du plus
optimiste, certains diraient utopiste, à l’hypothèse du pire.
Au vu de
ce constat, la Conférence des Partie, la COP26 qui doit se tenir à Glasgow, en
Écosse aura fort à faire pour que des changements importants à très court terme
puissent être observés surtout par les pays industrialisés.
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