Le lait de chamelle, en phase de révolutionner l’industrie laitière au Kenya
AGM-Kenya Les sécheresses à répétition des dernières années au Kenya ont relancé l’intérêt pour le chameau et sa résistance aux climats extrêmes.
Le lait
de chamelle est riche en vitamine C, plus digeste et moins gras que le lait de
vache, il serait aussi une solution face au réchauffement climatique dans la
région.
D’ailleurs, les nutritionnistes ne tarissent pas d’éloge sur
le lait de chamelle. « Il est légèrement plus salé que celui de la vache,
trois fois plus riche en vitamine C, on sait qu’il est riche en fer, en acides
gras insaturés et en vitamines B », souligne l’Organisation des Nations Unies
pour l’Alimentation et l’agriculture (FAO).
Chaque
animal produit quotidiennement 2 à 3L de lait revendu près de 2euros dans les
grandes surfaces riches en Vitamine C pauvre en lactose donc plus facile à
digérer que le lait de vache. Il est aussi plus simple de le produire dans les
régions arides.
Pour Adan Ali coordinateur de Anolei
Cooperative, « les dromadaires peuvent vivre 20 à 30 jours sans boire
d’eau les troupeaux de vaches eux ne peuvent tenir que 2 jours ».
@pixabay |
Bashir Warsame, Président
de Nugg milk, « l’industrie du lait de dromadaire est informelle. Il n’existe
pas cette culture de pasteurisation dans l’industrie du lait de vache, nous
sommes des pionniers nous voulons que le lait de dromadaire atteigne les mêmes
standards que les autres produits de l’industrie laitier. »
D’après Khalif Abey, Coordinateur national chez
Kenya Camel Association « Les dromadaires sont le futur du monde en raison
de l’insécurité alimentaire, l’augmentation de la population africaine va
nécessiter plus de nourritures et avec les changements climatiques, l’état de
sécheresse affecte leur mode de vie, les troupeaux de vaches meurent donc les
dromadaires sont la réponse aux effets du changement climatique, de nombreuses
communautés tournent vers eux ».
Pour
valoriser leur lait les industriels misent pour l’instant le marché local. A
long terme, ils envisagent de conquérir celui de l’international qui pourrait
rapporter près de 30 millions d’euros chaque année.
Penda
DJIGO/AGM
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