Le lac Tchad en danger de disparition ?!
AGM-Tchad Le lac
Tchad est situé en plein cœur du sahel africain, une région semi-aride qui
s’étend jusqu’à la limite sud du désert du Sahara.
Depuis
quelques années, le lac Tchad a rétréci comme peau de chagrin. D’une surface
avoisinant les 25000 km2 dans les années 60, il est passé à près de
3000 km2. Doit-on y voir l’effet du changement climatique ?
En 2018, une Conférence internationale sur le sauvetage du
lac Tchad s’est tenue à Abuja au Nigeria, pour sensibiliser aux défis
environnementaux du rétrécissement du lac Tchad et élaborer un programme
d’action susceptible de revitaliser l’écosystème de son bassin.
Christian Seignobos, Directeur
de recherche émérite à l’Institut de recherche pour le développement (IRD), souligne
« le discours alarmiste sur la disparition du lac Tchad n’est pas
pleinement fondé. La superficie de ce lac change sans arrêt car il est
très peu profond et extrêmement tributaire des précipitations et des afflux du
Chari. C’est un endroit impossible à cartographier », explique-t-il.
« De plus, pour la région, la diminution des eaux et le passage à une
configuration en petits lacs a libéré des terres fertiles, ce qui a permis le
développement d’une activité agricole pour des populations qui ont appris à exploiter
cette surface. Remplir le lac et faire disparaître ces espaces aurait des
conséquences calamiteuses pour ces populations », poursuit le chercheur.
Le lac est en effet au centre de nombreux défis,
environnementaux, économiques... En 40 ans, le lac aurait perdu jusqu’à 90% de
sa surface en eau, selon certaines estimations scientifiques. Cela a entraîné
une fragilisation des populations et une pénurie de nourriture. D’après news.un, le bassin du lac Tchad
constitue une importante source d’eau douce qui fait vivre plus de 40 millions
de personnes au Cameroun, au Niger, au Nigéria, en République centrafricaine et
au Tchad. Aujourd’hui, 2 millions de personnes ont dû quitter leur foyer dans
la région et plus de 10 millions dépendent de l'aide alimentaire pour survivre.
Penda Djigo/AGM
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire