L’Afrique récepteur des pesticides refoulés par l’Europe
AGM/ Alors que certains produits tels que l’Atrazine, le Paraquat,
le Dichloropropène, le Cyanamide… sont interdits en Europe pour leur usage. La Belgique, la France, le Royaume Unie,
l’Italie et quelques autres pays ont jugé utiles d’expédier ces produits à
usage nocifs en Afrique. Rejetés par les pays expéditeurs, ces substances ont
d’abord été utilisées en Europe où leur toxicité a motivé leur interdiction,
pour des raisons de santé ou de protection de l’environnement.
Ressourcer par VIVAFRIK,
une enquête publiée le 10 septembre 2020 précise que 7 500 tonnes de 25
substances différentes jugées trop dangereuses pour l’Europe, ont ainsi été
exportées vers le continent africain. Cette enquête a montré qu’une vingtaine
de pays africains figuraient parmi les principales destinations de ces
exportations, de pesticides interdits mais fabriqués en Europe. Le Maroc et
l’Afrique du Sud recevaient les plus gros volumes sur le continent, suivis par
l’Egypte, le Soudan et le Sénégal, indique Laurent Gaberell, expert en
économie agricole chez Public Eye
anciennement appelée Déclaration de Berne. Cette organisation qui enquête sur
les violations des droits de l’homme imputables a recensé les principaux
exportateurs.
Les pesticides, quels qu’ils soient, sont des substances
destinées à tuer des organismes vivants considérés comme nuisibles : mauvaises
herbes, insectes, champignons, etc. Ils sont donc tous des poisons, disséminés
en quantités importantes sur des surfaces considérables.
Ces exportations vers l’Afrique « paraissent complètement en
contradiction avec l’Agenda de l’UE pour soutenir une transformation durable de
l’agriculture africaine, notamment à travers la promotion de l’agroécologie »,
souligne Laurent Gaberell.
KENGUE Cindy
Journaliste Stagiaire /AGM
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