La consommation de l’Artemisia pour combattre le paludisme.
AGM-Sénégal Originaire de l’Asie, la plante Artemisia est utilisée dans la médecine traditionnelle chinoise depuis des siècles. Aussi appelée « Khemar » en wolof, l’usage de l’artémésia atteint déjà son deuxième millénaire, elle a été redécouverte pendant la guerre du Vietnam, comme remède contre les douleurs et la fièvre. Il faut ainsi dire que c’est une plante qui ne passe pas inaperçue devant le regard de la médecine traditionnelle africaine. Au Sénégal, l’Artemisia est notamment cultivée dans la région de Tivaouane, et vendue sous le label « Le Lion Vert ».
C’est sous cette appellation que la plante aux mille vertus
se fait commercialiser. Connu pour lutter contre le paludisme, l’artémésia est à
ce jour l’une des plantes les plus sollicitées comme le Moringa, « nebeday »
en wolof. Au pays de la Teranga, la production de cette plante est sous la
tutelle du belge Pierre Van DAMME.
Selon Sénégal Black Rainbow, la consommation de l’artémésia est en pleine évolution, un fait qui ne laisse pas le représentant belge muet. « En moyenne, Le Lion Vert vendait plus ou moins entre 3 000 et 4 000 paquets par mois. Aujourd’hui, nous sommes à une production de 2 000 paquets par jour et nous avons une demande de 4 000 paquets par jour. Cela a fait un boom. Nous, notre position est très claire : il n’y a rien qui est encore prouvé scientifiquement. Notre premier objectif, c’est le palu et on stipule bien que l’Artemisia, ce n’est pas un médicament, c’est un complément alimentaire. Nous, on ne veut pas du tout que l’Artemisia devienne politique ni un business aussi », a-t-il tenu à préciser.
Plant d'Artemisia/@aquaportail.com |
Les bienfaits de cette plante sur le
paludisme ont valu au docteur Lucile
Cornet-Vernet, un livre intitulé, « Artemisia, une plante pour éradiquer
le paludisme »,
une œuvre littéraire qui certifie l’usage de
l’artémésia pour lutter contre le paludisme. « C’est une thérapeutique contre le paludisme
répertoriée dans tous les livres de médecine traditionnelle chinoise. Ensuite,
de nombreuses études cliniques ou in vitro réalisées depuis 20 ans en Éthiopie,
au Mozambique, en RDC, au Bénin, au Cameroun, au Sénégal… prouvent l’efficacité
de l’artémésia. Puis, nous venons de publier une étude aux normes
internationales réalisée en RDC sur près de 1 000 patients qui montre la supériorité thérapeutique
de l’artémésia sur l’Artesunate-Amodiaquine, un ACT » dit-elle.
Consommer sous diverses formes,
poudre, infusion, thé, sirop… l’artémésia
annua ne cesse de se faire connaitre, tant bien même que l’OMS n’a pas
encore validé son usage, en médecine traditionnelle la plante se reproduit de
génération en génération. Pour les petits maux, plus ou moins passagers, de la
vie quotidienne : fièvres, douleurs intestinales, problèmes de digestion,
parasites intestinaux, infections urinaires… le dosage doit être naturellement
déterminé à la mesure de la gravité de la pathologie et de l’âge de la
personne.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire