Alimentation: L'Attiéké
AGM/ Depuis plusieurs années, la culture du manioc est ancrée dans les habitudes alimentaires des peuples de l’Afrique Occidentale et centrale. Sans gluten, l’attiéké est un couscous de manioc de spécialité ivoirienne. Il se mange en accompagnement avec des sauces locales ou du poisson braisé, cette variété de couscous est réputée pour sa texture légère et son gout acide.
L’appellation attiéké lui vient de la déformation, par
les colons français, du mot « adjèkè » de la langue Ébrié parlée dans le sud de la Côte
d’Ivoire. A l’origine et certainement aujourd’hui encore, les femmes de cette
ethnie confectionnaient différemment l’attiéké qu’elles vendaient de celui
qu’elles consommaient chez elle ; elles qualifiaient celui qu’elles
commercialisaient d'adjèkè afin de marquer la
différence d’avec le produit consommer dans leur ménage « Ahi ». Il
est sans doute inutile de dire que l’attiéké remplace copieusement et avantageusement
le riz et les pâtes. Ce mode de fonctionnement remonte à plusieurs dizaines d’années
et relève d’un savoir-faire culturel.
Mais comment l’obtient-on ?
Depuis des générations, le savoir-faire de la fabrication de l’attiéké
est transmis des plus veilles au plus jeunes. C’est le tubercule de manioc qui
est l’aliment de base pour la préparation il est :
épluché, broyé puis mélangé à une petite quantité de manioc préalablement
fermenté. Toutes ces étapes, permettent l’élimination de l’acide cyanhydrique
que contient naturellement le manioc.
Vulgarisation
Aujourd’hui, la consommation d’attiéké est tellement élevée que des
usines ont dues voir le jour afin de répondre à la demande. Il serait plus adapté
de parler d’industrialisation car à ce jour, l’attieke produit en Côte-d’Ivoire
traverse les frontières et même les continents. Derrière la Chine, la Cote
d’Ivoire est le Troisième plus grand producteur d’attiéké au monde cependant il
reste le plus grand consommateur. Bien que n’étant pas structuré, cette filière
agroalimentaire rapporterait pour beaucoup financièrement au pays. Plusieurs
entrepreneurs se sont lancés dans l’exportation de ce dérivé de manioc.
D’Abidjan à Pékin en passant par Paris, la dégustation de l’attiéké est
toujours aussi variée. La star des assiettes Ivoirienne a une réputation bien
faite. Il n’est pas rare de croiser de l’attiéké sur les menus de restaurants
africains ou non sous des noms comme Garba ou Attiéké poisson. A Dakar,
plusieurs services de restauration ou boutique d’alimentation le proposent au
grand plaisir de nos papilles … En garba, accompagné de poulet braisé ou encore
de viande grillé l’attiéké fait des heureux ! Et vous, comment le
préférez-vous ?
PAMOUANDE Princesse D.
Journaliste stagiaire AGM
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