ENERGIES HYDRAULIQUES : L’AFRIQUE CENTRALE, LA REGION DU PARADOXE
AGM-Afrique En Afrique plus de la majorité de l’électricité
utilisée vient des centrales hydroélectriques. L’Afrique centrale est
incontestablement la région du continent qui a le plus de potentiel en matière
d’énergies hydrauliques. En effet le taux d’électrification de cette région est
de 13,4% alors que la région, avec la RDC et le Cameroun, est celle qui possède
le plus important potentiel hydroélectrique de l’Afrique (environ 60% de
l’ensemble du potentiel). Face à une forte demande des populations en énergies
plusieurs pays de cette partie de l’Afrique ont résolument réagi pour répondre
aux besoins à travers des politiques énergétiques et la construction
d’infrastructures adaptées. La région de l’Afrique centrale est pondérée de
cours d’eau mais plusieurs facteurs freinent l’élan d’exploitation des énergies
hydrauliques.
L’hésitation de l’Afrique centrale justifié ?
635 millions, C’est
le nombre d’africains qui vivent sans électricité. Soit plus de la moitié
de la population totale du continent. Les délestages rythment le quotidien des
africains et pour cause, les consommations en énergies sont plus fortes que les
ravitaillements. Les aménagements hydroélectriques datant de plusieurs années
ne sont plus adaptés face à une population qui a doublé à l’ère du tout
numérique où, l’électricité a presque la même valeur que l’oxygène. Des
problèmes d’ingérence à l’insuffisance des investissements, les gouvernements africains
restent perplexes quand on sait que pour construire un barrage dépassant 100 MW,
le budget est généralement supérieur à 500 millions d’euros. Cela peut nécessiter
des travaux supplémentaires en termes de route, de lignes hautes tensions etc.
Ce type de projets n’attire pas beaucoup d’investisseurs puisqu’après une
longue et couteuse construction le barrage peut délivrer un Kilowattheures dont
le prix n’excède pas 5 fr CFA. La phase de développement du projet représente
environ 20% du cout total, elle va de l’étude du projet jusqu’à la pose de la
première pierre. Plusieurs facteurs techniques, économiques, juridiques et
environnementaux sont à prendre en compte. De la construction jusqu’à la mise
en service, nous pouvons compter 10 ans. Cependant, le projet peut être abandonné
à son terme faute de résultats convaincants. Il s’est passé 20 ans entre
l’étude de projet et la mise en service du barrage de Bujagali en Ouganda.
Néanmoins, le Cameroun à l’aide de plusieurs investisseurs dont la Banque Mondiale se tire peu à peu de cette situation par la construction de la central Electrique de Nachtigal autour du fleuve Sanaga (à 65 km de Yaoundé). Il est prévu que ce barrage de 2 Km de long fournisse plus d’un tiers de l’électricité du pays d’ici 2023.
A ce
jour, l’Energie hydraulique est la mieux exploitée sur le continent. Cette
énergie intense et soutenable est souvent transformée en électricité par le
biais de barrage hydroélectrique. Ne nécessitant pas de combustibles, elle est
plus respectueuse de l’environnement et ne produit pas de gaz à effet de serre.
Cependant l’exploitation des énergies hydrauliques donnent lieu à plusieurs
autres phénomènes tel le déplacement des populations et des animaux ou encore
la mort de la végétation...
PAMOUANDE Princesse D.
Journaliste stagiaire AGM
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