BÉNIN : LE PARLEMENT MENE UNE LUTTE OFFICIELLE CONTRE LES ORGANISMES GENETIQUEMENT MODIFIE
AGM-Cotonou Au
Bénin, les forêts couvrent 68 % du
territoire national et la zone côtière abrite une biodiversité importante et
unique. La faune et la flore, située en grande partie dans les aires protégées,
sont très riches et diversifiées. Mais la survie est menacée par la
déforestation, la nouvelle technologie entre autres. Une situation que le
gouvernement béninois tente de résoudre en adoptant une nouvelle loi à
l’assemblée nationale afin de protéger la biodiversité contre les organismes
génétiquement modifié (OGM). Ce texte de
98 articles répartis en huit 8 chapitres vient à son heure pour protéger
l’environnement et la santé humaine contre le transfert, la manipulation et
l’utilisation de ces organismes issus de la biotechnologie moderne.
D’après
un constat fait par les députés béninois, l’utilisation des organismes
génétiquement modifiés (OGM) dans l’agriculture, l’agroalimentaire, la
médecine, l’élevage, l’industrie chimique et pharmaceutique, la production
d’énergie, la transformation des déchets, l’assainissement, peuvent avoir des
conséquences sur l’environnement et sur la diversité biologique. Cela doit être
un défi que les parlementaires essaient de relever en votant cette loi qui
participe également à la protection de la santé humaine.
Rappelons
que le Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD) et ses
partenaires accompagnent depuis 2010 le Gouvernement du Bénin dans la
restauration et la gestion durable de la biodiversité et des ressources
naturelles. Et en 2008, l’ONG Greenpeace France indiquait dans un article que
l’usage maladroit et excessif des OGM dans le domaine de l’agriculture pouvait entraîner
à la toxicité et la pollution du sol et des eaux, la réduction du nombre de
bactéries du sol, etc.
En effet,
la commission du plan, de la production et de l’équipement de l’Assemblée
nationale lors de la séance plénière du 4 Janvier 2021 à l’hémicycle du Palais
des gouverneurs de Porto-Novo, a pris conscience des dangers liés à l’usage
effréné des OGM. Cette dernière envisage qu’une punition à l’encontre des
acteurs soit appliqué. Selon les députés, la loi n° 2021-01 sur la biosécurité
en République du Bénin vise à « garantir un niveau adéquat de protection
dans le domaine du transfert, de la manipulation et de l’utilisation des
organismes génétiquement modifiés issus de la biotechnologie moderne ». Lit-on dans les colonnes d’afrika21.
En
agissant ainsi, Le Bénin est désormais conforme au Protocole de Cartagena par
cette nouvelle loi sur la prévention des risques biotechnologiques, que le pays
d’Afrique de l’Ouest a ratifié le 02 mars 2005. Ainsi, Cette loi complète par
ailleurs, le vide juridique en matière de biodiversité qui continuait à la
suite de la loi n° 2002-16 du 18 octobre 2004 portant régime de la faune en République
du Bénin. Car celle-ci protège la faune et son habitat à travers des mesures de
conservation, de mise en valeur et d’utilisation durable des animaux sauvages,
de leurs milieux de vie et de leur diversité biologique.
Amélia DACOSTA
Journaliste AGM
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