Santé: La chaleur fait plus de morts chaque année qu’on ne le pense
Avec la chaleur, le risque de décès augmente. C'est établi
depuis longtemps. Mais des chercheurs affirment aujourd'hui que les conséquences
de températures qui montent sous l'effet du réchauffement climatique ont été
sous-estimées. Selon eux, le nombre de décès liés à la chaleur est d'au moins
dix fois celui que les spécialistes imaginaient.
L'été vient
tout juste de commencer. Et un premier pic de chaleur est
déjà attendu sur la France cette semaine. Les températures devraient atteindre
les 30 °C un peu partout dans le pays. Des prévisions qui font du bien au
moral après un mois de juin parfois maussade. Mais qui, du point de vue
de chercheurs
de l’université de Colombie-Britannique (UBC, Canada) devrait plutôt
nous inquiéter.
Leurs travaux concluent en effet que la chaleur tue plus que le
pensaient jusqu'alors les spécialistes. Aux États-Unis, par exemple, les
Centres pour le contrôle et la prévention des
maladies estiment que 600 décès peuvent lui être attribués chaque année. Mais
les chercheurs de l'UBC arrivent, entre 1997 et 2006, à une moyenne de 5.600
décès - en ne tenant compte que les 3/5 de la population. Un chiffre basé
uniquement sur une association nombre de décès, quelle qu'en soit la
cause, et chaleur.
Combattre la chaleur en même temps que le coronavirus
Pas besoin pour cela, d'atteindre nécessairement des températures
records. Mais le risque dépend fortement de l'endroit où l'on vit. Des
températures de quelque 30 °C font moins de morts dans les villes où elles
sont fréquentes que dans celles où elles restent encore plus exceptionnelles.
Du fait notamment de la concentration en équipements d'adaptation comme les
systèmes de climatisation,
par exemple.
Et la crise
du coronavirus pourrait bien venir un peu plus aggraver une situation
déjà rendue difficile par le réchauffement
climatique. « Fournir des espaces climatisés accessibles au public les jours chauds comporte désormais des risques supplémentaires
et nécessite de nouveaux protocoles pour
protéger les personnes de la chaleur et des infections »,
explique Gregory Wellenius, professeur en santé environnementale, dans un communiqué
de l’université de Boston (États-Unis).
AGM
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