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Covid-19, changement climatique, conflits : davantage discriminées, les femmes ont besoin de protection (ONU)

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Covid-19, changement climatique, conflits : davantage discriminées, les femmes ont besoin de protection (ONU)


Déjà victimes d’une discrimination généralisée, les femmes et les filles sont encore plus vulnérables et font l’objet d’une discrimination encore plus grave pendant les conflits et les catastrophes, y compris la pandémie actuelle de Covid-19, a affirmé lundi la cheffe adjointe des droits de l’homme de l’ONU.

« L’impact conjugué du changement climatique, de la Covid-19 et des conflits signifie que plus de 200 millions de personnes pourraient avoir besoin d’aide humanitaire d’ici 2022, si la tendance actuelle se poursuit », a déclaré la Haute-Commissaire adjointe des Nations Unies aux droits de l’homme, Nada Al-Nashif, lors d’un débat du Conseil des droits de l’homme sur la « responsabilité envers les femmes dans les contextes humanitaires ».

Les crises dans le monde entier sont devenues de plus en plus longues et complexes, tant pour les acteurs humanitaires que pour les personnes qui en sont victimes. « L’année dernière, UNFPA (Agence des Nations Unies pour la santé sexuelle et reproductive) a estimé que 35 millions de femmes et de filles âgées de 15 à 49 ans avaient besoin d’une aide humanitaire pour des raisons liées aux conflits et aux catastrophes naturelles - et nous savons que ce nombre est susceptible d’augmenter », a alerté la Haute-Commissaire adjointe.

Or l’expérience montre en effet que l’insécurité et les déplacements alimentent la violence sexuelle et sexiste, ainsi que d’autres crimes et violations des droits humains tels que « les mariages d’enfants, les mariages précoces et forcés ou le refus d’accès aux services de santé sexuelle et procréative ». Et c’est dans ce contexte que la pandémie du nouveau coronavirus est en train de générer « des difficultés supplémentaires pour les femmes et les filles ».

Dans le même temps, « la désintégration des systèmes judiciaires, la corruption, la discrimination à l’égard des personnes déplacées, la crainte de représailles et la stigmatisation souvent associée aux violations sexistes » sont autant de facteurs qui empêchent les femmes et les filles de chercher protection, justice et réparation. Quand les mécanismes de responsabilisation fonctionnent encore, ils se concentrent sur la punition des auteurs de crimes, sans empêcher le continuum des violations des droits humains subies par les femmes et les filles.

L’ONU estime que les processus doivent se concentrer sur les voix et les besoins des femmes et des filles, avec des mesures correctives pour traiter les conséquences des violations subies. Les enquêtes menées par les organes du Conseil des droits de l’homme sont une étape essentielle pour que les responsables de violations individuelles rendent des comptes, estime Mme Al-Nashif. La Haute-Commissaire adjointe a ainsi cité les progrès réalisés récemment pour que ces enquêtes menées au Myanmar, au Venezuela et au Soudan du Sud accordent une plus grande attention aux violations subies par les femmes et les filles.



AGM
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