Si les Hommes vivaient comme des fourmis… - Africa Green Magazine

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Si les Hommes vivaient comme des fourmis…

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Si les Hommes vivaient comme des fourmis…


Les animaux ont bien souvent des leçons à nous donner et surtout, parmi eux, les insectes sociaux… Comme les fourmis par exemple. La complexité de leurs comportements et de leurs réalisations ont de quoi nous fasciner. Alors, mettons-nous dans leurs carapaces et imaginons ce que serait notre vie à leur place !

Le monde des fourmis fait face à une batterie d’agressions externes tellement variée qu’il serait impossible de les citer toutes, les fourmis étant présentes dans tant d’écosystèmes partout à travers le monde que les choses en sont d’autant plus complexes. Reste à savoir ici si nous serions capables de faire ce qu’elles font…

Nous aurions développé l’agriculture il y a 50 millions d’années

Nous avons découvert l’agriculture et l’élevage grosso modo 49.990.000 ans après les fourmis ce qui constitue un léger retard qui devrait nous pousser à l’humilité.
Les fourmis font de l’élevage de pucerons à grande échelle © Szasz-Fabian Jozsef
En effet, certaines espèces, comme les termites du genre macrotermes ou champignonistes, ont développé des techniques de culture particulières : elles collectent des feuilles de plantes en tous genres sur lesquelles elles dispersent les spores de champignons spécifiques. Une fois les champignons développés, elles s’en nourrissent. C’est aussi simple que cela à ceci près que les champignons utilisés pour ces cultures y ont aussi trouvé leur compte et n’existent quasiment que dans ces fourmilières. Un superbe exemple de mutualisme (relation à avantages réciproques).

Quitte à être douées pour cultiver, autant faire de l’élevage vous direz-vous. Les fourmis en font et avec un certain succès ! Celles que vous voyez dans vos plants au potager ou sur vos arbres ne font pour la plupart rien d’autre que de l’élevage de pucerons. Elles les protègent des auxiliaires de culture, les déplacent en fonction de leurs besoins en nourriture, les stimulent pour qu’ils produisent plus de miellats (sucres) dont elles se nourrissent, etc.

Nous nous saurions prévenir la propagation de pandémies

Il existe cependant un champignonOphiocordyceps unilateralis, assez effrayant qui a la capacité de prendre le contrôle du cerveau des fourmis (et, selon les souches du champignon, des milliers d’autres espèces d’insectes ce qui permet en réalité d’équilibrer les populations d’insectes en forêts tropicales).

En effet, les fourmis « parasitées » par ce champignon cherchent à tout prix à monter le plus haut possible dans l’arbre le plus proche. Une fois arrivées au sommet, elles fixent leurs mandibules à l’arbre et se laissent mourir de faim. Si l’histoire s’arrêtait là, ce serait déjà étonnant… Mais le pire est à venir : le champignon qui a infecté le cerveau de ces fourmis « germe » alors, transperçant la boîte crânienne de l’animal pour ensuite relâcher ses spores et infecter encore plus de fourmis.
Fourmi zombifiée par un champignon © Penn State / via Flickr
SRAS, Coronavirus, Ébola et bien d’autres nous ont vu réagir de plusieurs façons différentes face à ces épidémies, mais que font les fourmis dans un tel cas ? Un individu sain de la colonie attrape la fourmi infectée avant même qu’elle ne puisse grimper à l’arbre et l’emmène loin… très loin. En réalité la fourmi qui emmène l’individu malade continue à marcher jusqu’à ce que mort s’en suive car il n’y a pas de retour possible à la colonie pour elle, étant donné qu’elle pourrait l’infecter. Une solution certes radicale mais efficace.

Nous pourrions nous transformer en réservoirs de nourriture

En Australie, en Amérique du nord ou encore en Afrique du sud, certaines fourmis ont un rôle bien particulier au sein de la colonie : elles servent de réservoirs vivants !
Accumulant le miellat exsudé par les pucerons, ces fourmis dilatent de manière impressionnante leur abdomen au point de devenir gros comme une baie de raisin. C’est là le meilleur moyen que ces espèces de fourmis ont trouvé pour stocker le plus longtemps possible une ressource alimentaire.

Difficile d’imaginer en faire autant, mais plusieurs animaux et certains peuples autochtones comme les aborigènes ont très bien compris l’intérêt d’une telle particularité et s’en nourrissent à leur tour.
Fourmis pot de miel © Photo by Greg Hume / via Wikimedia
Avec 12.000 espèces de fourmis à travers le monde, il existe certainement bien d’autres choses…



AGM
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