Au Sommet du G20 sur le Covid-19, le chef de l’ONU plaide pour la solidarité et une action concertée
Au Sommet du G20 consacré à la pandémie de Covid-19,
le Secrétaire général de l’ONU, António Guterres, a réclamé une action
internationale concertée pour gagner « la guerre » contre le virus et a insisté
sur la solidarité avec les pays les plus vulnérables.
Face à une pandémie qui « menace l’humanité entière »,
selon l’ONU, le G20, qui réunit les principales puissances économiques de la
planète, a tenu jeudi ce sommet en visioconférence organisé par l’Arabie
saoudite qui assure la présidence tournante de l’institution.
Le coronavirus a infecté à ce jour plus de 480.000
personnes à travers le monde, causant plus de 21.000 décès. La pandémie a
entrainé des mesures de confinement sans précédent affectant plus de trois
milliards de personnes dans le monde.
« Nous sommes en guerre contre un virus - et nous ne
gagnons pas », a déclaré le chef de l’ONU devant les membres du G20. « Cette
guerre a besoin d'un plan de guerre pour le combattre ».
Selon M. Guterres, la solidarité est « essentielle »,
aussi bien au sein du G20 qu’avec les pays en développement, notamment les pays
affectés par un conflit.
Pour supprimer la transmission du Covid-19 aussi
rapidement que possible, le chef de l’ONU a estimé qu’il fallait « un mécanisme
de réponse coordonné du G20 guidé par l’Organisation mondiale de la santé (OMS) ».
« Tous les pays doivent être en mesure de combiner les
tests systématiques, le traçage, la mise en quarantaine et le traitement avec
des restrictions de mouvement et de contact pour supprimer la transmission du
virus. Et ils doivent coordonner leur stratégie de sortie pour maintenir cette
suppression jusqu'à ce qu'un vaccin soit disponible », a-t-il ajouté, estimant
également nécessaire un soutien massif pour accroître la capacité de réponse
des pays en développement.
Le Secrétaire général de l'ONU, António Guterres, a été l'un des nombreux participants à une réunion virtuelle des dirigeants des pays du G20 (Photo ONU/Evan Schneider). |
Un investissement massif
S’agissant de l’impact social et économique de la
pandémie, M. Guterres a aussi plaidé pour une action concertée pour minimiser
cet impact.
« Si la liquidité du système financier doit être
assurée, l’accent doit être mis avant tout sur la dimension humaine. Nous
devons nous concentrer sur les personnes, maintenir les ménages à flot et les
entreprises solvables, en mesure de protéger les emplois », a-t-il dit.
Selon le Secrétaire général, cela nécessitera une
réponse mondiale de grande ampleur. Il a salué à cet égard l’injection de
liquidités et le soutien social et économique dans les pays développés, avec un
transfert direct de ressources aux particuliers et aux entreprises.
« Mais un plan de relance pour aider les pays en
développement ayant les mêmes objectifs nécessite également un investissement
massif », a-t-il souligné.
Pour cela, il estime nécessaire d’octroyer davantage
de ressources au Fonds monétaire international (FMI) et à d'autres institutions
financières internationales. Il juge également nécessaire une émission
significative de droits de tirage spéciaux, des échanges coordonnés entre les
banques centrales et des mesures pour alléger la dette, comme par exemple une
dispense des paiements d'intérêts.
Le chef de l’ONU a appelé aussi à la levée des
sanctions qui peuvent saper la capacité des pays à réagir à la pandémie.
Enfin, M. Guterres a jugé nécessaire de « travailler
ensemble maintenant pour préparer le terrain à une reprise qui bâtira une
économie plus durable, plus inclusive et plus équitable », en s’appuyant sur le
Programme de développement durable des Nations Unies à l'horizon 2030.
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