Climat : ce qu’il faut savoir sur la COP25 qui s’ouvre lundi à Madrid
L'avenir
des accords de Paris, censés entrer en vigueur en novembre 2020, dépend
fortement de cette COP25 qui débutera lundi 2 décembre à Madrid. Les objectifs
fixés sont loin d'être atteints.
L'Humanité
doit mettre fin à sa "guerre contre la nature." Ce sont les mots
prononcés dimanche 1er décembre par Antonio Guterres, à la veille de
l'ouverture de la conférence climat de l'ONU (COP25) à Madrid. Le secrétaire
général des Nations unies a donné le ton pour ce nouveau sommet pour
l'environnement. Le slogan qui résume cette nouvelle COP : "Time
for action".
"Depuis
des décennies, l'espèce humaine est en guerre contre la planète et la planète
rend coup pour coup. Nous devons mettre fin à notre guerre contre la nature et
la science nous dit que nous pouvons le faire", a affirmé Antonio Guterres
lors d'une conférence de presse. Le secrétaire général de l'ONU dénonce
également les engagements "totalement insuffisants" de la
communauté internationale pour réduire les émissions de gaz à effet de
serre.
Initialement
prévue au Chili mais annulée suite à la violente crise sociale que traverse le
pays, cette COP25 a un rôle important. Celui d'assurer la mise en place
de l'accord
de Paris, décidé en 2015, mettre en place des marchés du
carbone et au mieux, revoir à la hausse les ambitions que
les pays doivent atteindre.
L'accord de Paris entrera en vigueur dans un an
Il
reste plus qu'un an aux 196 pays signataires de l'accord
de Paris 2015 pour respecter leurs engagements de réduction des
émissions de gaz à effet de serre. L'objectif est d'agir dans le but de limiter
le réchauffement climatique à +1,5°C. Pour s'y tenir, il faudrait
réduire les émissions de CO2 de 7,6% par an, chaque année, dès l'an
prochain, jusqu'à 2030.
Outre
l'entrée en vigueur l'accord de 2015, les pays ne pourront pas échapper
au marché de crédits carbone. Épineux pour beaucoup, c'était
le sujet principal de la COP24 à Katowice. Il sera remis sur la table lors de
cette COP25. Certains craignent que ces échanges de crédits deviennent des
"droits à polluer" pour les États qui ne font aucun effort.
Jusqu'ici,
les efforts ont été beaucoup trop faibles selon les scientifiques. Au rythme
auquel nous allons actuellement, la température augmentera de 4 ou 5°C
d'ici à la fin du siècle. Et même si les pays respectent à la lettre leurs
engagements, la hausse est inévitable. Le mercure s'élèvera à + 3°C.
Beaucoup de pays encore hostiles
Beaucoup
de pays sont encore hostiles à la réduction de leurs émissions de CO2. Et la
plupart font partie des plus gros pollueurs. Pour le moment, seuls 68 pays se
sont engagés à revoir leurs engagements à la hausse pour 2020. Mais ces
pays ne représentent que 8% des émissions mondiales selon des
scientifiques.
Le Japon a réaffirmé ne pas vouloir revoir à la hausse ses engagements. La Russie n'a rien publié et les États-Unis sont en bonne voix pour quitter l'accord de Paris l'année prochaine. Les leaders de l'Australie et du Brésil sont également peu préoccupés par la question. Le problème est bien là. Antoni Gutteres s'est adressé à eux : "les plus gros émetteurs mondiaux ne font pas leur part, et sans eux, notre objectif n'est pas atteignable".
Le Japon a réaffirmé ne pas vouloir revoir à la hausse ses engagements. La Russie n'a rien publié et les États-Unis sont en bonne voix pour quitter l'accord de Paris l'année prochaine. Les leaders de l'Australie et du Brésil sont également peu préoccupés par la question. Le problème est bien là. Antoni Gutteres s'est adressé à eux : "les plus gros émetteurs mondiaux ne font pas leur part, et sans eux, notre objectif n'est pas atteignable".
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