Cacao : le Nigéria veut s’allier au Cameroun pour négocier une meilleure prime pour ses producteurs
Le cacaoyer ou Théobroma cacao
est un arbre que l’on trouve dans les régions
chaudes et humides. Il est initialement découvert en Amérique latine, mais qui
a été exporté par les colons dans leur colonie. Alors il est normal d’en
trouver en Amérique, en Asie et en
Afrique. Le cacao est l’un des principaux points économiques au Nigéria et au
Cameroun.
Au Nigeria, le cacaoyer cultivé est de l’ordre des forestiers.
Ce dernier est la variété la plus résistante des cacaoyers. Ce qui fait qu’il
est le plus facile à cultiver et a un rendement plus important par rapport aux
autres cacaoyers existants. Effectivement, cette variété de cacao représente 80
% de la production mondiale. Et l’Afrique en fournit les 70%. En outre, il est
considéré comme un cacao ordinaire vu son abondance sur le marché.
D’ailleurs,
le Nigeria est le
troisième grand producteur de cacao avec 240.000 tonnes de récolte par an et
représente 70 % de la production mondiale. En outre, cette spéculation est une
des denrées principales de l’économie du Cameroun. La variété de cacao trouvé
dans ce pays est le trinitario. Les 90% du cacao sont destinés à l’exportation
vers les marchés communs. Il occupe la cinquième place mondiale dans la
production du cacao.
Le cacao constitue une grande
priorité économique de ces deux pays, car étant génératrice de devises c’est ce
qui justifie une réflexion sur sa vente. Ceci permettra aux deux pays de
réglementer davantage l’exportation vers les marchés communs et de maintenir
leur place à l’échelle mondiale.
Axe Nigeria – Cameroun pour négocier les meilleurs prix de cacao
L’agence britannique Reuters
a révélé au mois d’Octobre 2019 que le président de l’Association des
producteurs de cacao du Nigeria (Sayina Riman) et le vice-président de
l’Organisation mondiale des producteurs de cacao (WCPO) ont annoncé que le
Nigeria envisage de s’associer avec le Cameroun, pour obtenir de meilleurs prix
pour les achats de cacao à l’international. Il a confié que les deux pays
discutent pour voir s’ils peuvent devenir un bloc
régional et s’ils peuvent amener leurs acheteurs qui connaissent
leur qualité à leur offrir de meilleurs différentiels. Sayina Riman
annonce des discussions entre les opérateurs de la filière cacaoyère nigériane
et le gouvernement afin d’établir un plan d’action avant d’engager des
échanges formels avec les autorités camerounaises.
Récolte de cacao |
Pour l’heure, au Cameroun, aussi
bien au sein du gouvernement que de la filière cacao, cette démarche nigériane
est inconnue de tous. Cependant, des experts de la filière cacaoyère mondiale
voient bien une association entre le Cameroun, le Nigeria, le Ghana et la Côte
d’Ivoire (qui assurent 70% de la production mondiale) renverser la tendance des
cours mondiaux des fèves de cacao, après l’échec du blocus imposé entre juin et
juillet 2019 par la Côte d’Ivoire et le Ghana.
En effet, le 11 juin 2019 à
Accra, la Côte d’Ivoire et le Ghana, les deux plus gros producteurs mondiaux de
cacao, avaient décidé d’un commun accord de geler les ventes de fèves à partir
de la saison 2020-2021, pour obtenir des acheteurs internationaux la
revalorisation du prix de la tonne à 2600 dollars, contre environ
2400 dollars. Mais, au bout d’un seul mois de blocus, les deux pays
avaient dû lever leur interdiction de vente, sans avoir pu obtenir des
acheteurs les prix souhaités.
Alors il s’avère de mettre
nécessaire de mettre en place des accords solides et fructueux pour assurer la
durabilité de cette économie reposée sur la filière cacaoyère.
Par
Adame NDAO
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