RDC : Inauguration d’un laboratoire de biotechnologie agricole
En république Démocratique du Congo (RDC), l’agriculture est
une des principales activités économiques du pays. Elle présente un important
potentiel de développement. Les deux tiers de la population évoluent dans le
secteur agricole. Les principales cultures sont celles du manioc, de l’igname,
de la banane plantain, du riz et du maïs. L'agriculture dans ce pays comprend deux
secteurs de base : les activités de subsistance, qui emploient la grande
majorité de la main-d'œuvre, et les activités commerciales, orientées vers
l'exportation et conduites dans des plantations. Le manioc, le maïs, les
tubercules et le sorgho sont produits principalement en agriculture de subsistance.
La RDC a atteint,
selon les estimations, 5,3 millions d’habitants en 2018. Et sa croissance
démographique annuelle reste très élevée, à +3,68 % par an en moyenne entre
2010 et 2015. Face à cela, il s’avère nécessaire de mettre en place des
politiques couvrant les besoins alimentaires de la population. Et c’est dans
cette logique que s’inscrive la création du laboratoire en biotechnologie
agricole à Kalambo.
Laboratoire en biotechnologie agricole à Kalambo
Laboratoire
en biotechnologie agricole
Kalambo est dans l’Est de la République Démocratique du
Congo, à 15 Kilomètres de la ville de Bukavu.
La station de Kalambo se spécialise dans la transformation des maniocs en
plusieurs dérivés comme biscuits et gâteaux. C’est dans le cadre de promouvoir
la consommation locale et d’assurer la sécurité alimentaire qu’un laboratoire
en biotechnologie agricole a été construite
dans cette station. Ce laboratoire de l’agriculture tropicale IITA
(Institut International d’Agriculture Tropicale), inauguré par le président de
la République Felix Antoine Tshisekedi constitue le deuxième laboratoire de ce
type en Afrique après celui du Nigéria. Le laboratoire a été nommé à l’honneur de l’ancien président
nigérian « Oluseggun Obasanjo » pour ses efforts ‘visant à stimuler
le secteur de l’agriculture en Afrique subsaharienne’.
Objectifs
Ce
laboratoire biotechnologique sera un poste avancé pour des études qui peuvent
servir également ailleurs. D’après Bernard Vanlauwe, le Directeur du pôle
Afrique centrale de IITA travaillant dans 20 pays; leur rôle, c’est
d’abord de diagnostiquer les problèmes qui impactent les cultures incluant
le manioc, les bananes, le maïs et le soja, de trouver des solutions au Congo afin
de les introduire dans d’autres pays d’Afrique où les problèmes sont
similaires.
En outre, le but de la création de ce laboratoire est également est d’apporter un soutien aux initiatives
locales en supportant les initiatives du gouvernement.
En effet le projet PICA et la banque mondiale ont joué un
rôle d’assistant technique dans ce projet. Ces deux instituions vont travailler
avec le gouvernement du Congo, avec l’INERA (Institut national pour l’étude et
la recherche agronomique), avec le SENASEM (Service national des semences) pour
assister et engager les meilleures technologies, les meilleurs semences, les
meilleures pratiques agricoles adéquates avec les bénéficiaires.
Enfin la formation n’est pas
laissée en rade avec la formation des chercheurs. Des partenariats seront noués
entre l’université catholique de Bukavu l’INERA (Institut National de la
Recherche Agricole) et d’autres
instituts pour offrir de meilleures formations théoriques et pratiques aux
cadres congolais. Pour ce faire, le président affirme qu’il est prêt à soutenir
la matérialisation de ce plan.
Ainsi cette initiative
devrait être copiée par les autres pays africains, pour accentuer la recherche
scientifique sur le domaine agricole, vu que ce secteur constitue le pilier de
leur développement.
Par Adame NDAO
Ingénieure en Agroforesterie, Ecologie, Adaptation
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