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Mali : Le Groupe local d’assistance météo au contact des producteurs à Denincoura

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Mali : Le Groupe local d’assistance météo au contact des producteurs à Denincoura

Mali, 1eraoût (AMAP)L’équipe du Groupe local d’assistance météo (GLAM) de Barouéli au Mali, s’est rendu, mercredi, à Denincoura, à 1km de la Commune rurale de Tamani, pour s’enquérir, sur le terrain, du déroulement de la campagne agricole et recenser les difficultés des populations afin d’espérer sur une bonne campagne agricole, a constaté l’AMAP.

Placée sous la présidence du sous-préfet central, Ibrahim Ongoiba, et comprenant le chef secteur vétérinaire, le chef service de la météo, le chef service du plan et de la statistique, du représentant du secteur agriculture et de la presse, cette mission s’inscrit dans les activités du GLAM qui vont au-delà de la production de bulletins météorologiques, à travers les réunions décadaires.

Cette mission, financée par la Coopération luxembourgeoise (Lux-Développement), avait pour objectif, à travers des échanges et visites des champs, d’amener les populations à changer de comportement par l’intégration des informations météorologiques dans leur quotidien pour atténuer les effets du changement climatique.

Par rapport à la situation pluviométrique et hydrologique, du 15 mai 2019 au 31 juillet 2019, le village de Denincoura a enregistré 240 mm de pluies en 14 jours. Ce qui estinférieur à la situation de 2018, selon les données fournies par l’agent recenseur, Garaba Konté, choisi par les populations.
Les derniers semis sont en cours mais la majorité des champs sont en état de germination, avec comme culture dominante le mil, le sorgho, l’arachide, le niébé et le riz.  La montée d’eau se poursuit dans le fleuve. Elle est relativement inférieure à celle de l’année dernière. La situation phytosanitaire est calme dans l’ensemble et la campagne de vaccination des animaux évolue et qui présentent un état embonpoint.

En ce qui concerne les intrants, les paysans estiment que les semences améliorées sont assez coûteuses et ne leur inspirent pas confiance, eu égard aux interprétations des conséquences, en terme de dépendance et de qualité dans la durée. Pour plus d’indépendance et de fiabilité, ils préfèrent les variétés locales.

On ne peut évoquer une insécurité alimentaire, jusque-là. Toutefois, les stocks familiaux sont faibles. Mais le village a bénéficié d’une cession en céréales, en partenariat avec Kilabo et qui sera restituée après les récoltes. Les marchés sont bien fournis en céréales, à raison de 125 Fcfa par kg.
Il ressort des échanges à bâtons rompus, que le début de campagne est bon. Cependant, quelques préoccupations ont été exprimées portant sur la subvention des engrais et l’état des pâturages. Les paysans n’ont pas caché leurs inquiétudes quant à l’acquisition de l’engrais subventionné par l’Etat, depuis l’introduction de l’E-Voucher.

Il s’agit d’une innovation dans l’octroi d’engrais subventionnés, via la messagerie téléphonique, initiée, cette année, par le gouvernement sur recommandation de la Banque mondiale. Les paysans se disent confus, ne maitrisant ni l’usage du téléphone, ni le fournisseur et le lieu d’approvisionnement. Car jusqu’aujourd’hui, aucun engrais subventionné n’est sur place. Cette situation pourrait impacter la campagne agricole.

Malgré l’existence de la Charte pastorale, les zones de pâturages, dans beaucoup de contrées, constituent des sujets de litige entre paysans qui sont, en même temps, éleveurs et pasteurs. A Denincoura, la difficulté se situe au niveau de la distance entre des villages ne dépassant pas deux kilomètres.

A ces préoccupations des populations, les techniciens ont donné des réponses.
Après les échanges, la mission et quelques paysans se sont transportés aux champs pour être témoins des réalisations. Les visites ont concerné des champs de maïs, de mil et le jardin maraîcher des femmes, un appui de Lux-Développement en partenariat avec l’Association malienne d’éveil au développement durable(AMEDD).

Les femmes, tout en remerciant le partenaire pour les efforts en matière de sécurité alimentaire, ont sollicité un renforcement en terme d’équipements, de magasin, de hangar et, surtout, une bassine pour résorber le déficit d’eau du château.


Source : JC/MD (AMAP)


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