ACD au Sénégal: Près de deux tonnes de semences ligneuses et herbacées fournies aux pépinières de la Grande muraille verte en 2018
La
FAO encourage la plantation des espèces adaptées aux zones sahéliennes et la
transformation des produits forestiers
Le
Projet Action contre la désertification (ACD), mis en œuvre par l’Organisation
des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) au Sénégal, appuie
cinq pépinières réparties dans les trois communes d’intervention du projet:
Mboula, Syer et Téssékéré. ACD fournit des semences pour la production de
plants qui sont entretenus pendant trois mois dans les pépinières avant d’être
reboisés dans les parcelles de plantation.
En 2018, le projet a mis à la
disposition des trois communes une tonne et 845 kilogrammes de semences
ligneuses et herbacées d’espèces adaptées à l’environnement et utiles pour le
fourrage, renseigne le coordonnateur du projet, Mignane Sarr.
A
Widou Thiengoly, dans la commune de Téssékéré, la grande parcelle de plantation
couvre une superficie de 1 300 hectares. Elle est aménagée pour la
restauration des terres dégradées dans la surface couverte et la gestion des
ressources forestières. Trois espèces sont plantées dans cette parcelle: Acacia
senegal, Balanites aegyptiaca, Ziziphus mauritiana. Plus de 60 femmes,
venant de trois villages dans la commune de Tessékéré, ont été formées pour
l’exploitation, selon le chef du centre de base de l’Agence nationale de la
grande muraille verte (ANGMV), Birame Ndiaye. Ces femmes seront organisées
ensuite pour la mise en place d’une microentreprise de transformation des
produits forestiers.
Pendant
l’hivernage, on laisse reposer les arbres afin d’accroitre la production. Une à
trois fois dans l’année, les femmes font la récolte des produits dont la gomme
arabique et les graines de balanites. Le kilogramme de la gomme se vend entre
500 à 2 000 F CFA, selon la période de l’année. Dans la même commune,
d’autres femmes bénéficiaires du projet travaillent dans une autre parcelle de
plantation. Elles disposent aussi d’un jardin où elles cultivent de la pomme de
terre, de l’oignon, de l’arachide, du niébé. L’une d’elles, Paya Ndiaye, fait
partie de celles formées sur les techniques d’ensemencement des herbacées.
L’argent gagné avec la vente d’une partie de leur production sert à acheter du
carburant pour alimenter le forage du village.
Le
projet ACD, qui paye la main d’œuvre dans les sites de plantation, appuie aussi
les habitants de certains villages qui ne travaillent pas dans les pépinières.
Chérif Sow, éleveur, père de famille, âgé de 58 ans, est l’un de ces
bénéficiaires. Il habite dans le village de Wendou Mbarodi et possède une
parcelle de 100 hectares. Depuis 2007, il travaille avec l’ANGMV qui l’a aidé à
clôturer son terrain. C’est en 2018 que le projet ACD a commencé à intervenir
dans la parcelle en fournissant des semences de différentes espèces.
Sur
le site, Chérif travaille avec 41 personnes qui habitent les villages
environnants et qui font du reboisement. «Ce travail participe à la
restauration de la terre et cela nous permet d’avoir de l’herbe pour nourrir le
bétail», se réjouit Chérif. «Sans l’appui de l’ANGMV et du projet ACD, il
serait difficile de vivre ici avec nos troupeaux. On serait obligé de
transhumer et nos enfants partiraient dans les grandes villes pour chercher du
travail», argumente-t-il. Selon lui, le principal problème des populations et
du bétail c’est le manque d’eau: «on marche deux kilomètres pour chercher de
l’eau».
Source: FAO
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire