Un gaz « à
effet de serre » (GES) est un
composant gazeux présent dans l'atmosphère terrestre qui absorbe les rayons
infrarouges émis par la surface de la Terre(1).
Cette absorption du rayonnement thermique par les GES contribue à réchauffer l’atmosphère, qui elle-même réchauffe la
surface terrestre, créant ainsi l’effet de serre.
Il existe de nombreux gaz à effet de serre, pouvant
être classés en deux catégories :
- les gaz à
effet de serre qui existent naturellement
dans l’atmosphère et qui sont également produits par l’activité humaine,
tels que la vapeur d’eau (H2O), le dioxyde de carbone (CO2)
le méthane (CH4), le gaz naturel, le protoxyde d’azote (N2O)(2) et
l’ozone (O3) ;
- les gaz à effet de serre créés exclusivement par l’activité humaine, incluant les principaux gaz fluorés, à savoir les chlorofluorocarbures (CFC), le tétrafluorométhane (CF4) et l'hexafluorure de soufre (SF6).
Pour réduire les émissions de GES, le protocole de Kyoto s'est basé sur l’équivalent carbone
(éq.CO2), aussi appelé « potentiel de réchauffement
global » (PRG), de chaque gaz. Cet indice permet de comparer les impacts
des différents GES sur le climat. Par définition, le PRG attribué au CO2 est
fixé à 1. Celui des autres gaz détermine par convention le nombre de tonnes de
CO2 ayant un effet de serre équivalent à 1 tonne du gaz en
question.
Par exemple, le PRG du méthane est fixé à 23. Dès lors, il est convenu qu'une
tonne de méthane a un pouvoir de réchauffement 23 fois supérieur à celui d’une
tonne de CO2. Les émissions des 6 gaz à effet de serre couverts
par le protocole de Kyoto (voir ci-dessous) atteignaient 54 Gt éq.CO2 en 2013(3).
En décembre 2015, la
COP21 a fixé pour objectif de stabiliser le réchauffement climatique
dû aux activités humaines « nettement en dessous » de 2°C d’ici à 2100 par
rapport à la température de l’ère préindustrielle (en renforçant les efforts
pour atteindre une cible de 1,5°C). Cet objectif implique, selon le
GIEC, de réduire les émissions mondiales de GES de 40% à 70% d’ici à
2050 (par rapport au niveau de 2010) et d'atteindre une économie quasiment
neutre en carbone durant la deuxième partie du XXIe siècle.
Type de gaz à
effet de serre
|
Origine des
émissions
|
Poids dans le
total (2013)
|
Facteurs de
réduction
|
CO2
(1 éq. CO2) |
Combustion
d'énergie fossile, déforestation tropicale, procédés industriels (ex. :
fabrication du ciment, torchage, etc.)
|
Monde : 73%
France : 71% |
Économies d'énergie,
énergies renouvelables, nucléaire, puits de carbone
|
Méthane (CH4)
(28 à 30 éq. CO2) |
Agriculture,
gestion des déchets, activités gazières
|
Monde : 22%
France : 14% |
Récupération
du méthane (décharges, lisiers, etc.)
|
Protoxyde d'azote (N2O)
(265 éq. CO2) |
Agriculture, industrie chimique et combustion
|
Monde : 3%
France : 10% |
Agriculture raisonnée, façons culturales (labourage des
terres)
|
Trois gaz fluorés :
SF6 (23 500 éq. CO2) PFC (6 630 à 11 100 éq. CO2) HFC (1,4 à 14 800 éq. CO2) |
Émissions
industrielles spécifiques (aluminium, magnésium, semi-conducteurs)
Climatisation, aérosol |
Monde : 2%
France : 5% |
Changements
de procédés industriels, réduction de la climati
|
Sources / Notes
- Les gaz à
effet de serre sont « transparents » au rayonnement solaire comme une
serre mais empêchent le rayonnement infrarouge de repartir vers
l'espace. Article de Manicore sur l'effet de serre
- Le
protoxyde d’azote est plus connu sous le nom de gaz hilarant.
- Chiffres clés du climat en France, dans l'UE et dans le
monde (édition 2016 du Ministère)
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