Des solutions d’irrigation pour la Sécurité Alimentaire des Pays sahéliens et ouest africains
AGM - A l’occasion du 9ème forum mondial de l’eau
qui s’est tenue à Diamniadio au Sénégal du 21 au 26 mars 2022, qui réunit des
acteurs de l’eau du monde entier au Sénégal sous le thème « Sécurité de l'eau
pour la paix et le développement ». Une délégation du Comité permanent Inter-État
de lutte contre la sécheresse au Sahel (CILSS) a fait le déplacement depuis son
siège de Ouagadougou (Burkina Faso) pour exposer et vulgariser ses acquis.
Délégation du CILSS et des pays |
Rencontre avec des responsables
et cadres du CILSS pour y voir plus clair.
Parler nous de vous et de votre structure
Je suis M. Clément Ouedraogo, Coordinateur
de programme régional d’appui à la maitrise de l’eau, au niveau du CILSS. Le
CILSS est une organisation interétatique dont la mission est de s’investir dans
la recherche de la sécurité alimentaire et dans la lutte contre les effets de
la sécheresse et de la désertification, pour un nouvel équilibre écologique au
Sahel. Elle regroupe 13 pays du sahel et de l’Afrique de l’ouest : 8 États
côtiers (Bénin, Côte d’ivoire, Gambie, Guinée, Guinée-Bissau, Mauritanie,
Sénégal, Togo) ; 4 États enclavés (Burkina Faso, Mali, Niger, Tchad) et 1 État
insulaire (Cap Vert).
Quels sont les objectifs de votre venue au 9ème forum mondial de l’eau ?
Aujourd’hui nous sommes là pour présenter l’une
des grandes actions du CILSS sur la mobilisation de l’eau des aires agricoles, le
Projet d’Appui Régional à l’Initiative pour l’Irrigation au Sahel (PARIIS),
financé par la Banque Mondiale, qui se déroule dans 6 pays du CILSS qui sont
des pays sur le front du Sahel. Il s’agit du Burkina Faso, Mali, Mauritanie,
Niger, Sénégal et du Tchad.
Qu’apporte le CILSS dans le cadre du projet PARIIS ?
M. Clément Ouédraogo Coordonnateur du Programme régional d'appui à la maîtrise de l'eau (PRAME - CILSS) |
Réponses apportées par le projet PARIIS
L’approche adoptée est une approche régionale
basée sur des « solutions » proposées par et adaptées à chacun des six pays
participants du Sahel. Au niveau régional, le projet est mis en œuvre par le
CILSS qui en assure également la coordination d’ensemble et au niveau national
par chacun des six pays bénéficiaires. Cette stratégie vise à renforcer la
capacité de ces pays à accroitre les superficies irriguées selon une approche
régionale axée sur les solutions d’irrigations adaptées au contexte sahélien.
Il faut noter aussi que cette approche va
de pair avec la production de revenus et desemplois. En effet, dans le monde
rural, il faut bien que l’emploi se fasse et le projet offre ainsi des opportunités
allant dans ce sens.
En perspectives ….
Nous travaillons actuellement sur 6 pays et nous voulons atteindre dans cette première phase une superficie irriguée de 26 000 ha avec des solutions d’irrigations éprouvées. Ces 26 000 ha ne peuvent pas changer les choses choses comme nous le souhaitons mais apportent des méthodes pouvant être rapidement dupliquer. C’est pourquoi les 6 pays travaillent activement pour qu’à la fin du projet que chaque pays puisse présenter des solutions adaptées à leurs réalités qui pourraient très rapidement être mises à l’échelle et déployées dans les autres pays du CILSS ainsi que dans les autre pays d’Afrique de l’ouest pour l’atteinte du million d’HA visé par la Déclaration de Dakar d’octobre 2013 qui a lancé le PARIIS. C’est le but de ce projet. « Comme je le dis souvent, pour pouvoir conserver l’eau il faudrait qu’on puisse se nourrir déjà, or actuellement ce n’est pas tout le monde qui a trois repas par jour. C’est ainsi que le projet PARIIS a été lancé en 2013 avec la Banque Mondiale », indique M. Ouédraogo.
L’innovation dans l’approche du projet PARIIS
Justement, l’innovation est le concept de solution d’irrigation qui préconise que pour préserver les ressources en eau pour l’alimentation et l’environnement , il y a plusieurs volets à prendre en compte avant d’irriguer:
- La planification qui permet de mettre tous les usagers de la ressource ensemble pour connaitre les ressources disponibles, les quantités prélevées, et les besoins de chacun ainsi que les différentes sources de pollution ;
- Il y a aussi les technologies adaptées qui sont d’intérêt ;
- Les financements font également partie des questions urgentes à régler avant d’entamer l’irrigation des aires agricoles et enfin ;
- La gestion des connaissances est également un point important à prendre en compte.
M. Daiba
Kabe Abel Spécialiste en communication et Gestion des connaissances |
Ainsi, chaque Etat du sahel vise
l’exploitation de ses atouts, à savoir de vastes terres arables disponibles, un
ensoleillement quasi toute l’année et disposant de grands lacs et fleuves à
proximités.
Le PARIIS contribue actuellement à la
réalisation des objectifs primordiaux de l’Initiative pour l’Irrigation au
Sahel (2is) : « Une agriculture Irriguée en expansion, productive, durable,
rentable, créatrice d’emplois et assurant la sécurité alimentaire au sahel » et
partant, de la Coalition mondiale sur l’eau au Sahel (CMES), une initiative
prise par les Chefs d’Etat et de Gouvernement du CILSS, en 2004, en Mauritanie.
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