LES ESPÈCES EXOTIQUES ENVAHISSANTES MENACENT L'AGRICULTURE AFRICAINE
Il est
urgent de protéger la biodiversité pour réduire les pertes et garantir des
moyens de subsistance sûrs
AGM/ Selon une
nouvelle étude, l'Afrique pourrait perdre environ 3,66 milliards de dollars par
an en raison de l'impact des espèces exotiques envahissantes (EEE) sur
l'agriculture et d'autres programmes vitaux de production alimentaire.
Les résultats,
publiés dans CABI Agriculture and Bioscience, montrent que les pertes de
rendement, la réduction du cheptel et la perte de revenus due aux coûts de
gestion de la main-d'œuvre, peuvent être imputées aux EEE, qui comprennent des
agents pathogènes, d'autres organismes ainsi que des plantes et des animaux
étrangers à l’écosystème.
Rene Eschen,
l’auteur référent, a dirigé dans cette étude des chercheurs du Ghana, du Kenya,
du Nigeria, du Royaume-Uni et de la Suisse. Selon Eschen, "l'étude fournit
aux décideurs politiques des bases factuelles pour guider et prioriser la
gestion et les coûts d’une élimination des EEE." La détection précoce
reste une priorité élevée pour une réponse rapide aux pertes subies par les
agriculteurs du continent.
Pour réduire les
pertes et améliorer les moyens de subsistance, il serait nécessaire d'instaurer
un contrôle à grande échelle des EEE largement répandues, à un faible coût pour
les agriculteurs et les autres utilisateurs des terres concernées.
Solomon Duah, l'un
des chercheurs du Ghana, souligne la nécessité de développer des solutions
ciblées pour la gestion des EEE. "Les solutions doivent être respectueuses
de l'environnement et adaptées aux circonstances locales", ce qui
empêchera l'entrée et la propagation de nouvelles EEE en Afrique.
Jean-Paul Adams,
expert en changement climatique et en ressources naturelles, préconise des
approches de gestion durable pour protéger la biodiversité en investissant dans
des mesures neutres en carbone afin de sécuriser les terres pour l'agriculture.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire