La brigade féminine contre le braconnage au Zimbabwe - Africa Green Magazine

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La brigade féminine contre le braconnage au Zimbabwe

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La brigade féminine contre le braconnage au Zimbabwe



AGM/       Le Zimbabwe est l’un des pays d’Afrique les plus touchés par le braconnage. Pour combattre ce fléau, une brigade inédite, exclusivement féminine, a vu le jour : les « Akashingas » autrement dit « les Courageuses ».


Dans la vallée du Zambèze, au nord du pays, c’est toute une biodiversité qui se retrouve menacée par le braconnage. Les principales victimes de ce trafic illégal sont les éléphants et les rhinocéros, dont l’ivoire et les cornes sont revendus à prix d’or sur les marchés asiatiques selon le site geo.fr.


A cet effet, les femmes de la brigade anti-braconnage du Zimbabwe sont prêtes à risquer leurs vies pour protéger la vie sauvage. Elles sont souvent originaires de milieux modestes, elles y gagnent aussi leur indépendance.

Fondateur de la Brigade Damien Mander/@Elysabeth Alfano


Damien Mander, un ancien soldat australien et fondateur international contre le braconnage, souligne « ce programme a démarré en 2017 les deux premières unités armées et composées de femmes ont été recrutées ici au Zimbabwé. Ces femmes en tenue de combat et armées patrouillent désormais dans cinq réserves d’une superficie totale de 4.000 km2. Les membres d’Akashinga sont prêts à risquer leur vie pour protéger la vie sauvage, mais elles ont aussi un désir commun d’indépendance et d’autodétermination ».


Désormais, grâce au salaire que leur verse l’International Anti Poaching Foundation (IAPF), l’ONG qui finance le projet, elles parviennent à nourrir leur famille et payer une éducation à leurs enfants. De plus, leur salaire est directement réinvesti dans l’économie locale. En cinq mois d’existence, les Akashinga avaient déjà apporté davantage de revenus aux habitants que ce que le braconnage rapportait en un an.


Beaucoup d’entre elles ont subi des agressions sexuelles et des violences domestiques. Chiyevedzo Mutero aspirante d’Akashinga explique « mon mari a abusé de moi, tout ce que je peux dire est qu’il était très violent avec moi, je n’avais pas d’autres solutions que de m’en aller. Il fallait que je m’éloigne de cette violence. Cette expérience, c’est vraiment un changement dans la vie de toutes les femmes ici. Nous développons nos personnalités et certaines femmes sont financièrement indépendantes. »


Toutes les rangers d’Akashinga viennent des communautés voisines et des zones qu’elles patrouillent. Elles connaissent donc les habitants et leur manière de communiquer avec eux est aussi particulière. Elles sont souvent plus efficaces que leurs collègues masculins pour désamorcer des situations potentiellement violentes.


Après avoir réussi le test, ces femmes vont entamer 6mois de formation qui incluent aussi la manipulation d’armes à feux, les futurs rangers doivent se préparer à affronter des braconniers lourdement armés.


Grâce à cette brigade, aujourd’hui les attaques contre les éléphants ont diminué de 80% dans les réserves de la région, les Akashinga ont arrêté 115 braconniers jusqu’à maintenant sans tirer aucun coups de feu, elles utilisent des techniques de combat rapprochées. Les Akashingas ont cumulé des succès sur plusieurs formes, son fondateur veut protéger 25 parcs naturels d’ici 2025 et employé 1000 femmes pour le travail de terrain.



 Penda Djigo/ AGM


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