SANTÉ : EBOLA DE RETOUR EN GUINÉE, 3 PERSONNES ONT SUCCOMBÉ A NZÉRÉKORÉ
AGM-GUINÉE Mauvaise
nouvelle pour la Guinée. Le
pays est à nouveau en « situation d'épidémie » à la fièvre
hémorragique Ebola, cinq ans après la fin de la précédente épidémie suite à la
confirmation de sept cas, dont 3 décès, apparus dans le sud-est du pays, a
indiqué ce dimanche le patron de l'agence sanitaire guinéenne, Sakoba Keïta
selon le site lepoint.fr.
Le ministère guinéen de la santé, Remy Lamah se dit
« préoccupé » après l’annonce de trois décès dans la région de
Nzérékoré. Une infirmière de Gouéké est tombée malade vers la fin du mois de
janvier. Elle est décédée entre le 27 et le 28 janvier et a été inhumée le
1er février à Gouéké, a fait savoir le patron de l’Agence Nationale de la Sécurité Sanitaire (ANSS), le docteur Sakoba
Keïta. « Parmi ceux qui ont
participé à l’enterrement, huit personnes ont présenté des signes :
diarrhées, vomissements et saignements. Trois d’entre elles sont décédées et
quatre autres ont été hospitalisées à Nzérékoré », poursuit-il. Un
patient s’était « échappé » mais
a été retrouvé et hospitalisé à Conakry d’après le site Guinée Matin.
En réaction, l’Organisation mondiale de la santé (OMS)
va déployer rapidement des moyens, dont des doses de vaccin, pour appuyer la Guinée, qui a déjà une
grande expérience à faire face au virus, a déclaré le
représentant à Conakry de l’agence de l’ONU.
Les nouveaux patients ont été isolés et des centres de
prise en charge « réactivés » à
Nzérékoré et à Conakry. Une « mission
d’investigation » va « délimiter la zone incriminée et déterminer les villages de
toutes les personnes qui ont pris part à la cérémonie d’inhumation de cette
première victime afin d’identifier les cas contacts et les isoler », a
expliqué le patron de l’ANSS. Il faudra aussi déterminer l’origine de cette
résurgence, qui pourrait provenir d’un « malade anciennement guéri, dont la maladie s’est
réveillée » ou d’une transmission par des « animaux sauvages, notamment les
chauves-souris », a souligné le Dr Keïta.
Au Liberia voisin, le président, George Weah, a
ordonné dimanche aux professionnels de la santé de renforcer la vigilance
épidémiologique dans le pays et de prendre « des mesures préventives » selon le site lemonde.fr.
Provoquant une fièvre brutale, des maux de tête, des
vomissements et diarrhées, le virus Ebola a été identifié pour la première fois
en 1976 au Zaïre, l’actuelle République démocratique du Congo (RDC).
Depuis, ce virus, pour lequel il existe deux vaccins expérimentaux mais
aucun traitement curatif, a semé plusieurs fois la terreur en Afrique.
Partie en décembre 2013 de Guinée forestière,
avant de se propager au Liberia et à la Sierra Leone voisins, l’épidémie en
Afrique de l’Ouest s’était achevée en 2016 après avoir atteint
dix pays, dont l’Espagne et les Etats-Unis, provoquant plus de
11 300 morts pour quelque 28 600 cas recensés. Ce bilan,
sous-évalué de l’aveu même de l’OMS, est sept fois supérieur en nombre de
morts à celui cumulé de toutes les précédentes épidémies d’Ebola depuis 1976.
Par ailleurs, Kinshasa a annoncé, le 7 février,
une nouvelle « résurgence » de
la maladie dans l’est du pays, où l’OMS a dépêché une équipe d’épidémiologistes
et se prépare à une campagne de vaccination dans la zone touchée. Au
10 février, les autorités congolaises avaient enregistré le décès, dû à
cette nouvelle vague de contaminations par le virus Ebola, de deux agricultrices
dans la province du Nord-Kivu.
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