SAHEL : LE PROJET DE « SÉQUESTRATION DE CARBONE ET ÉMISSION DE GAZ A EFFET DE SERRE DANS LES ÉCOSYSTÈMES AGRO SYLVOPASTORAUX » OUVERT A DAKAR
AGM-SENGAL Plusieurs
experts environnementaux ont participé à l’ouverture du projet annuel de
recherche-action visant à évaluer le bilan Carbone des écosystèmes
sylvopastoraux. Ce projet dénommé « séquestration de Carbone et émission
de gaz à effet de serre dans les écosystèmes (agro) sylvopastoraux dans les
Etats sahéliens du CILSS (CASSECS)’’, lancé en janvier 2020 pour une durée de
quatre ans vient d’être ouvert le mardi 16 février dans la capitale sénégalaise.
Financé à hauteur de 5 millions d’euros par l’union européenne, le CASSECS porté par l’institut sénégalais de recherche agricole (ISRA) couvre également le Niger et le Burkina Faso. Elle vise une amélioration de l'évaluation du bilan carbone des écosystèmes agro-sylvopastoraux sahéliens afin de mieux quantifier leurs impacts sur le changement climatique dans les États membres du comité permanent inter-États de lutte contre la sécheresse dans le Sahel (CILSS).
Dans sa déclaration
à l’ouverture de la rencontre, le directeur général de l’ISRA, Momar Talla Seck a déclaré que l’élevage
pastoral valorise un milieu extrême au sahel, alors qu’il est accusé d’émettre
trop de gaz à effet de serre par kg de lait ou de viande produit. Selon lui,
une recherche menée au Sénégal montre que les territoires pastoraux peuvent en
réalité avoir un bilan Carbone neutre car les émissions sont composées par la
séquestration de carbone dans les sols et la végétation’’.
D’après
les informations donné par l’APS, M. Seck avance que l’avis
le mieux partagé est que les changements climatiques observés depuis ces
dernières décennies à l’échelle planétaire, corrélés à une augmentation
exponentielle de l’émission anthropique des gaz à effet de serre, fragilisent
considérablement l’équilibre des systèmes pastoraux sur lesquels des millions
de personnes dépendent pour leur survie.
Pour sa
part, le docteur Dame Sow, directeur de l’élevage, estime que les résultats des
recherches du projet ‘’pourraient apporter des réponses concluantes face aux
questions d’atténuation des gaz à effet de serre, mais aussi d’adaptation aux
changements climatiques pour les pasteurs dans un contexte où les ressources
sur lesquels reposent le maintien de leurs activités sont menacées.
Amélia
DACOSTA
Journaliste AGM
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