JOURNÉE INTERNATIONALE DES ZONES HUMIDES, LE SÉNÉGAL ÉTUDIE LE CAS DES LACS À DAKAR
AGM-Sénégal La conservation et l’utilisation rationnelle des zones
humides et de leurs ressources reste l’une des préoccupations du ministère de
l’environnement et du développement durable. C’est en raison de cela que les
protecteurs de l’environnement commémorent chaque année la journée internationale
des zones humides. Ces derniers sont « des étendues de marais, de fagnes, de
tourbières ou d’eaux naturelles ou artificielles, permanentes ou temporaires,
où l’eau est stagnante ou courante, douce, saumâtre ou salée, y compris des
étendues d’eau marine dont la profondeur à marée basse n’excède pas six mètres.
» on peut même en citer les mangroves la forêt marécageuses la savanes inondées
les lacs et étangs les récifs coralliens, les prairies humides, les plaines
Alluviale etc.
Célébrée le 2 février 2021, la journée internationale
des zones humides a été organisée dans un contexte de la pandémie de la
covid-19. L’évènement s’est déroulé à travers une conférence tenu dans les
locaux du ministère en charge des questions environnementales. Le thème portant
sur « l’eau, Les zones humides et la vie» a permis
aux différents présentateurs de parler de la connectivité entre la baie de Hann
et le Technopole, de la caractérisation des ZH du Cap-Vert, des biens et
services écosystémiques comme le cas du Technopole et les enjeux et menaces sur
le lac Mbeubeus. De souligner que Le technopole est un territoire de l’eau
urbain à forte connectivité. Il est ponctué dans sa totalité par les bassins
versants qui abrite un dense réseau de drainage des eaux qui se déverse
dans des points bas et des lacs.
Conférence sur la journée internationale des zones humides/@africagreenmagazine |
Importance des ZH…
Les zones
humides sont d’une importance capitale dans la vie de l’homme. La majeure
partie de l'humanité vit encore près des côtes ou des fleuves, et l'eau est
omniprésente dans les traditions culturelles et sociales. D’après Nadia Tih,
spécialiste environnementaliste, les ZH sont parmi les milieux les plus
productifs du monde et fournissent des avantages économiques considérables (le
riz, cultivé dans les rizières des zones humides, est la nourriture de base de
près de trois milliards de personnes et constitue 20 % de l’alimentation mondiale. Cet exemple inspire du fait que le lac de Mbeubeuss
doit être protégé contre les menaces qui pèsent sur cette zone humide
permanente de 3,5 km, et qui sert aussi d’irrigation pour le maraichage.
Les menaces…
Le
processus d’urbanisation fait partie des plus grandes menaces des zones
humides. Actuellement la construction des immeubles se poursuit à grand pas
dans certaines zones comme mbeubeuss, et cela risque de porter atteinte à la
sécurité et au bienêtre de la biodiversité (Palmiers, notamment Les espèces
menacées en particulier : Barge à queue noire, Barge rousse et Bécasseau cocorli)
nous explique M. Aliou Ba de la NCD. Une étude a d’ailleurs montré que 83
% des populations d’espèces d’eau douce ont disparu depuis 1970. Cela peut
également entrainer une disparition quasi-certaine de la zone humide.
Zones
humides du Cap-Vert, un patrimoine naturel de grande valeur est au
centre des intérêts des différents acteurs socio-économiques. Elles font face à
d’énormes défis dû à la pression urbaine, malgré les biens et services qu’elles
fournissent. La gestion des zones humides du Cap-Vert devra prendre en compte
les problèmes spécifiques des différents sites. Cela permet d'aborder toutes
les questions liées aux caractéristiques intrinsèques des milieux, mais aussi
aux aspects humains et socio-économiques.
Pour
rappel, la journée internationale des zones humides de cette année 2021 coïncide
avec le cinquantenaire de la signature de la convention de RAMSAR. Une occasion
pour le colonel Assane Ndoye de présenter les 8 sites sénégalais inscrit sur la liste
des zones humides d’importances internationales. Selon lui, le site de RAMSAR qui
s’étend sur une superficie de 157,137hectares englobe le parc National des
Oiseaux de Djoudj (PNOD), la réserve Spéciale de Faune de Guembeul (RSFG), la
Réserve Spéciale d’Avifaune du Ndiael (RSAN), le parc National du Delta du
Saloum (PNDS), la Réserve Naturelle Communautaire de Tocc Tocc (RNCTT), la
Réserve Naturelle d’ Intérêt Communautaire de Somone (RNICS), la Réserve
ornithologique de Kalissaye (ROK) et la Réserve Naturelle Communautaire de
Palmarin (RNCP).
Amélia DACOSTA
Journaliste AGM
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