AFRIQUE DE L’EST : DES ORGANISATIONS COMPTENT DEVELOPPER UNE AQUACULTURE DURABLE DANS LE BASSIN DU LAC VICTORIA
AGM/ Chaque année, environ un million de
tonnes de poissons sont pêchés dans le lac victoria. Mais compte tenu de la
surpêche, des espèces de plantes envahissantes, de la pollution ou encore du
changement climatique, les eaux douces du lac victoria sont confrontées cette
dernière décennie à une diminution de poissons. Une situation qui inquiète
l’organisation internationale WorldFish et la Lake Victoria Fishing
Organization (LVFO) qui prévoient de
mener des recherches afin de développer une aquaculture durable dans cet espace
de l’Afrique de l’EST.
Conserver
et accroitre le nombre de poissons dans le lac victoria est l’objectif actuel
de WorldFish. En partenariat avec la Lake Victoria Fishing Organization (LVFO),
une institution de la Communauté d’Afrique de l’Est (CAE dédiée à la gestion
des ressources halieutiques du lac Victoria), ces deux structures visent à
développer un projet d’aquaculture durable au Kenya, en Tanzanie et en Ouganda.
Ces trois pays de l’Afrique de l’EST partagent les ressources de ce lac qui
contribue à la sécurité alimentaire et économique des millions de personnes.
WorldFish
a signalé que parmi les espèces de poisson en voie de disparition, figure la perche du Nil qui, connait un réel
déclin et demeurent encore la première
source de revenus des pêcheries (61 % contre 25 % pour les dagaa). D’après Vivafrik, Un bon tiers des perches
capturées est exporté, le reste est séché, fumé et/ou salé puis vendu sur les
marchés locaux ou régionaux. De son côté, l’Europe importe l’ordre de 40 000 à
60 000 tonnes de filets de perche du Nil
par an. Cette situation a conduit à la réduction de la consommation de poisson
par habitant dans le bassin du lac victoria où vivent environ 30 millions de
personnes. Selon le LVFO (Lake Victoria
Fisheries Organisation = Organisation des pêcheries du lac Victoria), pêcheurs
et propriétaires de bateaux auraient gagné un peu plus 550 millions de dollars
en 2011.
Ces
données poussent les acteurs à réfléchir sur les modalités visant à accroître
la disponibilité des poissons dans le lac Victoria à travers le développement
de modèles d’aquaculture équitables et respectueux de l’environnement. Ainsi,
WorldFish et la LVFO vont mettre l’accent de leurs recherches sur :
- la biosécurité des systèmes de production aquacole,
- la gestion des ressources génétiques aquatiques,
- l’accès aux réseaux commerciaux,
- le soutien au développement des compétences des travailleurs locaux pour les entreprises liées à l’aquaculture.
Ces
recherches seront entreprises dans le cadre du projet TRUE-FISH de la CAE
financé par l’Union européenne (UE).
Amélia
Antonine DACOSTA
Journaliste AGM
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