SANTE: LE TRAMADOL, LA COCAÏNE DES PAUVRES - Africa Green Magazine

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SANTE: LE TRAMADOL, LA COCAÏNE DES PAUVRES

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SANTE: LE TRAMADOL, LA COCAÏNE DES PAUVRES



AGM-Lomé    Le tramadol (commercialisé sous les noms de Nobligan, Tiparol, Topalgic, Tradolan, Tramal, Ultram, Ixprim) est un antalgique central, classé dans la catégorie des analgésiques de niveau 2. Il est un opioïde synthétique utilisé pour traiter la douleur modérément sévère. C’est un médicament relativement sûr, bon marché et largement disponible par rapport aux autres analgésiques opioïdes. Il est généralement administré aux patients atteints de cancer, après une intervention chirurgicale ou en cas de douleur chronique etc. Mais son usage prolongé peut entrainer de fortes dépendances.


En pharmacie cet anti douleur est dosé à 50 mg. Mais la majeure partie du tramadol utilisé à des fins non médicales n'est pas détournée de sources pharmaceutiques légitimes. Il s'agit plutôt de pilules sans licence, contrefaites ou de qualité inférieure et surtout surdosées, fabriquées principalement en Inde et en Chine, qui sont ensuite acheminées vers l'Afrique du Nord et de l'Ouest. À la suite de la répression, les prix ont fortement augmenté ces derniers mois. Alors qu'une gélule de 120 mg coûtait auparavant 50 francs elle coûte désormais jusqu'à 300 francs. Les comprimés de 225 ou 250 mg se vendent jusqu'à 500 francs.


Selon certains, le tramadol aiderait à surmonter la fatigue, combattre la dépression ou encore, améliorer les capacités physiques et augmenter les performances sexuelles. De la cote d’ivoire à l’Egypte en passant par le Cameroun ou le Mali, nombre d’africains consomment cette substance détournée de son usage médical sans savoir que le commerce de faux médicaments est responsable de plus de 100 000 décès par an sur le continent. Un jeune togolais âgé de 15 ans connu sous le nom d’Ayao témoigne : « Quand je le prends, je sens que je peux tout faire. Rien ne semble impossible ». Ayao s’est vu expulser de son école à cause de son indiscipline et son manque de respect envers les professeurs lorsqu’il est sous l’effet de cette substance.  lit-on dans le site mosaicscience. Une autre, travailleuse du sexe, exerçant dans les rues de Lomé, qui prend du tramadol tous les jours depuis deux ans dit que cela l'aide à répondre à plus de clients et à marcher dans les rues toute la nuit.


Au Togo, et dans la plupart des autres pays, le tramadol est officiellement un médicament disponible sur ordonnance uniquement et prescrit à petite dose. Malgré cela, d’autres pharmacies en livre et sans compter ceux qui évoluent dans le secteur informel. La croix bleue indique que dans ce pays, les jeunes de moins de 25 ans représentent 60% de la population totale. Ces derniers sont particulièrement sensibles à la consommation de drogue et d'alcool. L'alcool et le médicament "Tramadol" sont facilement accessibles. Par contre, ils ont également des effets négatifs sur le plan sanitaire. Le tramadol peut être un sédatif, mais s'il est pris par voie orale à des doses suffisamment élevées, il peut produire un effet euphorique stimulant similaire à l'héroïne. De ce fait il peut entrainer dans certains cas des dépressions du système nerveux central, confusions, hallucinations, risque hépatique, troubles de la personnalité ou encore des excès de violences. Le surdosage peut entraîner le décès. Plus encore quand la personne prend également de l'alcool, des médicaments sédatifs, des antidépresseurs ou encore des antihypertenseurs.


Par ailleurs, l’Office des Nations Unies contre la drogue et le crime (ONUDC) estime, dans son rapport publié en  juin 2020 que le nombre d’usagers d'opioïdes en Afrique à atteint 6 millions en 2017, contre 2,2 millions en 2016. Ainsi, la consommation non médicale des opioïdes est particulièrement forte en Afrique de l'Ouest et du Centre, où elle concernerait 1,9 % de la population adulte.


A cause de fortes addictions entrainée par la prise de ce médicament des pays tel que l’Egypte demande son interdiction. Ce qui suscite l’indignation dans les milieux médicaux car au Togo et dans de nombreux autres pays, il est répertorié comme un médicament essentiel dont le service de santé doit disposer à tout moment pour répondre aux besoins de la population.


Toutefois des associations telles que ‘’la croix bleue’’ au Togo se mobilisent pour faire de la prévention et sensibiliser les jeunes élèves aux questions liées à la consommation des stupéfiants. Des éducateurs se mettent à leur disposition pour en parler de façon plus personnelle. De plus, la prise de conscience des personnes dépendantes et un suivi médical peut aider ces personnes à se libérer de leurs addictions.



Florence Alexandre OZENGA RETOWA

AGM

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