RESTAURATION DE LA BIODIVERSITE AU SENEGAL, UN DEFI POUR LES OFFICIELS - Africa Green Magazine

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RESTAURATION DE LA BIODIVERSITE AU SENEGAL, UN DEFI POUR LES OFFICIELS

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RESTAURATION DE LA BIODIVERSITE AU SENEGAL, UN DEFI POUR LES OFFICIELS


AGM-Dakar     La biodiversité est une variété des formes de vie sur la terre. Elle s’apprécie en considérant la diversité des écosystèmes, des espèces et des gènes dans l’espace et dans le temps, ainsi que les interactions au sein de ses niveaux d’organisation. Aujourd’hui l’espace de la diversité biologique du Sénégal est tellement menacé que des stratégies sont envisagées par la direction des parcs nationaux pour sa restauration, sa conservation et sa valorisation à l’horizon 2030. Selon Djibril Diouk, conseiller technique du directeur des parcs nationaux, cela contribue à fournir de manière durable des biens et services avec un partage équitable des bénéfices et avantages afin de contribuer au développement économique et social.


Cette annonce a été faite lors d’un atelier national de validation des résultats de l’étude sur l’évaluation de l’état de la biodiversité et de ses menaces dans le pays. En effet, les facteurs sont diverses et parmi eux, on peut citer la surexploitation des ressources biologiques, les feux de brousse, la pollution, les changements climatiques, l’exploitation minière entres autres.


Le Sénégal, à travers ses six zones éco-géographiques, abrite "une diversité écosystémique relativement élevée", caractérisée notamment par des écosystèmes forestiers explique M. Diouk. Il a cité les steppes, savanes, forêts avec des galeries, les palmeraies, la bambouseraie, des formations halophytes, des plantations forestières, ainsi que des parcs agroforestiers.


Pour rappel, le réseau d’aire protégé mis en place au Sénégal est un acquis considérable. Autours des années 60 et 70, le souci de sauver le patrimoine génétique dans un contexte de dégradation rapide a conduit à la création d’aires protégées.


Le commandant Aminata Sall, ingénieur des travaux des parcs nationaux a signalé dans une émission de Giga initiatives (cœur vert) que la contribution du Sénégal à l‘atteinte de l’objectif 11 des ODD est perceptible à travers les efforts consentis dans les domaines forestiers et maritimes. D’après elle, la biodiversité est la variabilité des organismes vivants de toute origine y compris les écosystèmes terrestre, marin et autres écosystèmes aquatique et les complexes écologiques dont ils font partie. Couvrant 31,7% du territoire, le domaine forestier comprend les forêts classées, les périmètres de reboisement, les réserves, les parcs etc.


Par contre, le domaine maritime couvre une superficie de de 388379 ha représentant 2,44% des réseaux des AMP (aires marine protégés). Ainsi, le réseau des aires protégées est reparti en 6 parcs nationaux, 2 réserves spéciales de faune, une réserve ornithologique, 12 aires marines communautaires protégées, 164 forêts classées, 4 périmètres de restauration, 20 réserves sylvopastorales et 8 zones cynégétique et sans compter les initiatives à venir.


Au cours de l’atelier tenu à Mbour saly, Djibril Diouck indique que sur le plan des espèces, le Sénégal compte environ 7 830 espèces réparties entre les animaux (4 330), les végétaux (3 500) et les champignons (250). Les animaux sont caractérisés par des invertébrés (insectes, mollusques et crustacés, etc.) et des vertébrés, groupe le plus connu avec environ 1400 espèces constituées de poissons, d’amphibiens, de reptiles, d’oiseaux et de mammifères.


Concernant les végétaux, ils sont répartis en 1 277 genres constitués de végétaux inférieurs (virus, bactéries, bryophytes et ptéridophytes, lichens, algues) et de végétaux supérieurs plus connus avec 165 familles regroupant environ 1000 genres et 2 500 espèces dont 70% de dicotylédones et 30% de monocotylédones, a souligné M. Diouck.


Chez les plantes cultivées, 174 variétés ont été dénombré. Cette diversité intra spécifique est aussi notée chez les végétaux sauvages notamment à travers les fruitiers sauvages. Dans le domaine des animaux, il existe différentes races domestiques chez les bovins (10), les ovins (8), les caprins (5), les équins (8) et les porcins (2). Les camelins et les asins sont chacun représenté par la race locale. La volaille est aussi bien diversifiée et cette diversité permet aux populations humaines de pratiquer l’élevage à proximité des différents écosystèmes.


Du point de vue de la diversité génétique des espèces animales et végétales, il existe beaucoup de lacunes en termes de connaissance. Au vu de toutes ses menaces, des perspectives correctives doivent être développées. Au-delà des valeurs esthétiques et culturelles, la biodiversité enrichi son environnement par la création d’emploi, la chasse au gibier en cas d’excèdent, le repeuplement des espèces en voie de disparition et la fourniture de plante médicinale.




Amélia DACOSTA

Journaliste AGM

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