L'Agence française de développement accorde un prêt de 300 millions d'EUR au FIDA afin de soutenir des millions de petits exploitants agricoles
Pour faire face aux conséquences dévastatrices des changements
climatiques sur la faim et la pauvreté dans les zones rurales, l'Agence
française de développement (AFD) a signé aujourd'hui un accord de prêt de
300 millions d'EUR au Fonds international de développement agricole (FIDA)
destiné à aider les petits exploitants agricoles des pays à haut risque à
renforcer leur résilience face aux chocs et à accroître leur productivité.
"Si nous voulons mettre un terme à la faim et à la
pauvreté dans le monde, nous devons concentrer notre action sur les endroits du
monde les plus vulnérables où vivent les personnes les plus touchées par la
pauvreté, à savoir les zones rurales", a déclaré Gilbert F. Houngbo,
Président du FIDA, organisme spécialisé des Nations Unies dont la mission
est de lutter contre la pauvreté et la faim en milieu rural.
"Ce prêt témoigne de la forte détermination de la France
à investir en faveur des populations rurales et du rôle du FIDA comme
agrégateur de financements dans la lutte contre les changements
climatiques conformément à l'Accord de Paris."
Les projections montrent que les changements climatiques
pourraient faire basculer 100 millions de personnes dans la pauvreté d'ici
à 2030, en particulier les travailleurs du secteur agricole, et faire
augmenter le nombre de personnes qui souffrent de la faim.
En 2019, près de 690 millions de personnes ont connu la faim, soit
une hausse de près de 60 millions en cinq ans. Avec la COVID-19,
135 millions de personnes supplémentaires pourraient être touchées d'ici
la fin de l'année, et la pauvreté devrait progresser pour la première fois
depuis des décennies.
Ce prêt souverain de l'AFD a pour objet d'inverser ces
tendances. Les fonds serviront à aider les petits exploitants agricoles des
zones rurales à accroître leur productivité, à mieux gérer les ressources
naturelles rares, à accéder à de nouveaux marchés et services financiers et à
renforcer leur résilience face aux changements climatiques.
Dans la mesure où ces petits exploitants produisent
50% des calories alimentaires consommées dans le monde, ces
investissements vont avoir une forte incidence sur l'approvisionnement
alimentaire mondial.
L'AFD collabore avec le FIDA dans le cadre de diverses
activités, notamment le renforcement de la gestion des risques agricoles et
climatiques, le cofinancement de projets à Cuba et en Angola et le développement des capacités de plusieurs
organisations paysannes en Afrique.
L'AFD a apporté au FIDA une contribution de 292 millions
d'USD depuis la création de ce dernier et lui a accordé précédemment un prêt de
200 millions d'EUR.
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