L'Angola et le FIDA collaborent pour promouvoir l'agriculture durable et renforcer la sécurité alimentaire face aux changements climatiques
Rome, le 15 juillet 2020 –
Le Fonds international de développement agricole (FIDA) a annoncé aujourd'hui
son soutien à un nouveau projet visant à stimuler la productivité agricole, à
améliorer la sécurité alimentaire et nutritionnelle et à renforcer la
résilience d'au moins 218 000 ménages ruraux angolais qui sont vulnérables
aux chocs climatiques.
En Angola, 50% des pauvres vivent en milieu rural et vivent
essentiellement de l'agriculture de subsistance. L'agriculture emploie 44% de
la population et représente 5,5% du PIB du pays. Il est essentiel d'améliorer
la production agricole à petite échelle et d'accroître la productivité et la
commercialisation afin de réduire la pauvreté et de renforcer la sécurité
alimentaire dans les zones rurales.
Le Gouvernement angolais a mis en œuvre plusieurs projets de
développement pour relancer l'économie. Cependant, il faut redoubler d'efforts
pour dynamiser le secteur agricole et offrir des moyens d'existence durables
aux populations rurales pauvres et vulnérables. Par ailleurs, la facture des
importations alimentaires du pays est élevée: 583 millions d'USD pour le
premier trimestre 2019. Cette situation, associée à la baisse des recettes du
pétrole en 2015-2016 et à l'augmentation des prix alimentaires, a incité les
pouvoirs publics à promouvoir la diversification économique. Dans le contexte
de la pandémie de COVID-19, de telles mesures sont plus nécessaires que jamais.
"Afin d'assurer une sécurité alimentaire et
nutritionnelle durable et de réduire la facture des importations de l'Angola,
les pouvoirs publics doivent investir massivement dans le secteur
agricole", a déclaré le directeur de pays pour l'Angola, Robson Mutandi.
"Il est essentiel de mettre l'accent sur la commercialisation des produits
des exploitations familiales dans une optique de durabilité si l'on veut
assurer la prospérité de l'Angola."
Le Président du FIDA, Gilbert F. Houngbo, et l'Ambassadrice de
la République d'Angola en Italie et représentante permanente, Maria de Fátima
Monteiro Jardim, ont signé aujourd'hui à Rome l'accord de financement
concernant le Projet de renforcement de la résilience des petits agriculteurs
(SREP). D'un montant de 150 millions d'USD, ce projet s'adressera en
particulier aux jeunes et aux femmes qui sont vulnérables aux chocs
climatiques, le but étant de les aider à se relever et de renforcer leur
résilience.
Le projet vise à promouvoir des pratiques durables telles que
l'introduction de variétés de cultures résistantes à la sécheresse,
l'adaptation des calendriers des cultures et la récupération de l'eau de pluie.
Des investissements seront réalisés dans les domaines suivants: petite
irrigation, amélioration de l'accès à l'eau et adoption de pratiques agricoles
résilientes face aux changements climatiques.
Le projet SREP sera mis en œuvre dans des zones
agroécologiques arides, semi-arides et subhumides de sept provinces
– Bengo, Zaire, Uige et Cuanza Norte au nord, et Benguela, Cunene et
Namibe au sud. Il permettra également de renforcer les capacités du secteur
privé national afin de fournir des services consultatifs et des services
d'information climatique mieux adaptés aux besoins des producteurs familiaux.
Le FIDA participera au financement du projet par un prêt de
29,8 millions d'USD, et des cofinancements seront fournis par l'Agence
française de développement (42 millions d'USD) et la Banque arabe pour le
développement économique de l'Afrique (40 millions d'USD). La contribution du
Gouvernement angolais s'élève à 10 millions d'USD, auxquels s'ajoutent 6,5
millions d'USD apportés par les bénéficiaires. Le montant restant, soit
21,7 millions d'USD, sera financé par les ressources du FIDA ou par
d'autres partenaires de développement identifiés pendant la phase de mise en
œuvre.
Le projet SREP vise également à renforcer les capacités des
petits producteurs familiaux en matière de production et de transformation
grâce aux fermes‑écoles, de manière à les rendre plus productifs. Dans le cadre
du projet, ils seront mis en contact avec différents acteurs privés des
filières, ce qui leur permettra d'accéder plus facilement aux marchés.
En outre, des infrastructures rurales adaptées seront mises en
place pour favoriser une production axée sur le marché et aider les
exploitations familiales à acheminer efficacement leurs excédents de production
vers les marchés, ce qui permettra aux petits agriculteurs d'accroître leurs
ventes et d'améliorer leurs moyens d'existence.
Le développement des moyens d'existence, l'amélioration de la
nutrition et le renforcement de la résilience sont essentiels pour assurer la
sécurité alimentaire de l'Angola et contribuent à la réalisation de plusieurs
objectifs de développement durable, dont l'objectif 1 (pas de pauvreté),
l'objectif 2 (faim zéro), l'objectif 5 (égalité des sexes), l'objectif 13
(lutte contre les changements climatiques) et l'objectif 15 (vie terrestre).
Depuis 1990, le FIDA a investi 111,8 millions d'USD dans
huit projets et programmes de développement rural menés en Angola, d'une
valeur totale de près de 284,6 millions d'USD. Ces projets ont bénéficié
directement à 486 600 ménages ruraux.
AGM
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