FILIÈRE ANACARDE EN CASAMANCE: LES ACTEURS SE FÉLICITE DU BON DÉROULEMENT DE LA
CAMPAGNE DE COMMERCIALISATION DES NOIX DE CAJOU
La phase pilote de commercialisation des noix de
cajou, officiellement débuté le 27 mai 2020 poursuit son chemin. La date limite
de la vente des noix brutes a été prévue le 30 septembre prochain en Casamance, plus précisément dans les
régions de Kolda, Sedhiou et Ziguinchor.
en effet, c’est à travers la loi 2017-29 du 14 juillet
2017 que l’Etat du Sénégal a introduit le système de récépissé d’entrepôts de
marchandises afin de lutter contre les pertes post-récolte. Ce dispositif qui a
connu des succès pendant trois ans dans
d’autres filières comme le riz est testé cette année sur la commercialisation
des noix de cajou dans les régions sud de la Casamance.
Aujourd’hui, ce système va permettre également aux
producteurs de noix de cajou brute de progresser dans leurs activités. Le
projet est actuellement à mi-parcours mais des résultats appréciables sont notés
par Maguette Ndoye, codonateur du
système de récépissé d’entrepôt. Selon lui, la phase pilote a enregistré 2057
tonnes dans trois entrepôts pour une valeur estimé a un peu plus de 850
millions de francs CFA, basé sur un prix de 425 FCFA, le kilogramme de noix
brute de cajou, contrairement à l’année dernière ou le prix tournait autour de
300 FCFA. Ce stock est réparti entre les entrepôts de Kolda (31,81% des stocks,
ou 700 tonnes), Sedhiou (22,72%, où 500
tonnes) et de Ziguinchor (38,95%, soit 857 tonnes).
Retenons que l’anacarde est en plein essor en
Casamance et la zone d’intervention de la phase pilote couvre une superficie
moyenne de 18000h hectares. Cette surface a été répartie entre les régions
naturelles de Kolda (8000 ha), Sedhiou (7000ha) et Ziguinchor (3000ha), soit
80% des plantations d’anacarde au Sénégal.
Bien que la production ne soit pas abondante cette année,
les producteurs locaux ne se plaignent pas car le prix de cette année est
meilleur que celui de l’an dernier. Et surtout en cette période ou le monde est
frappé par la pandémie du corona virus, beaucoup d’entre eux n’avaient pas l’espoir
que la vente allait se passer dans de bonnes conditions. Ils étaient inquiets
parce qu’ils n’avaient pas encore vu leur habituels clients indiens et
mauritaniens pendant la période du confinement.
D’ailleurs, c’est la raison pour laquelle des experts
avaient avancé qu’une mévente pourrait couter 50 milliards de francs CFA soit
une somme de 76,1 million d’euro aux acteurs de la filière.
Journaliste AGM
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