L’ONU s’engage aux côtés de l’Ethiopie pour l’aider à lutter contre la malnutrition
« Nous
sommes préoccupés par le fait que des millions d’enfants restent exposés à la
malnutrition, et nous voyons déjà des signes inquiétants de malnutrition accrue
due à la Covid-19 et à la menace des criquets pèlerins », a déclaré la
Représentante de l’UNICEF dans ce pays
d’Afrique de l’Est, Adele Khodr.
Ce
partenariat, le premier du genre, souligne l’urgence de prévenir la
malnutrition aiguë en Éthiopie, qui a connu « des progrès insuffisants au cours
des deux dernières décennies », et où les niveaux de malnutrition risquent
d’être exacerbés par la pandémie de Covid-19, l’invasion actuelle de criquets pèlerins
et les crises persistantes liées au climat telles que les inondations et les
sécheresses. Cette initiative de l’ONU vise à aider le gouvernement éthiopien à
prévenir la malnutrition aiguë chez les enfants et les mères dans 100 districts
ciblés/woredas et 600 écoles.
Cette
année, 4,4 millions de personnes dans le pays auront besoin d’un traitement
contre la malnutrition sévère et aiguë - 2,7 millions d’enfants et 1,7 million
de femmes enceintes et allaitantes. « Nous sommes convaincus qu’en travaillant
ensemble de manière intelligente et différente, nous pouvons aider le
gouvernement éthiopien à prévenir de manière drastique les causes profondes de
la malnutrition et à atteindre chaque enfant et chaque mère qui a besoin d’un
traitement contre la malnutrition », a ajouté Mme Khodr.
Réduire la malnutrition aiguë infantile de près de 10 % à moins de 3 % d’ici 2030
Mais pour
y arriver, l’initiative de l’UNICEF et du PAM cible
les plus vulnérables dans les régions d’Afar, d’Amhara, d’Oromia, les
populations des nations du Sud, de Somali et de Tigré. Dans ces régions,
l’objectif des deux agences onusiennes est d’aider le gouvernement à fournir
des services intégrés pour gérer la malnutrition aiguë dans 100 woredas. Il
s’agit aussi de veiller à ce qu’au moins 70 % de ces services améliorent les
pratiques d’alimentation des femmes enceintes et allaitantes, des soignants et
des adolescents.
Les deux
agences onusiennes entendent appuyer Addis Abeba à fournir des informations sur
la santé et la nutrition à au moins 600 écoles dans les régions Afar et Somali.
L’objectif est aussi de fournir une alimentation scolaire à 200.000 enfants
dans ces deux régions. D’une manière générale, avec une approche combinant des
activités de prévention et un accès élargi au traitement, « l’Éthiopie à se
rapprocher de l’objectif de réduire la malnutrition aiguë chez les enfants de
près de 10 % à moins de 3 % d’ici 2030 ».
L’autre
volet de ce partenariat est de s’appuyer sur les systèmes alimentaires
éthiopiens pour accroître la consommation de régimes alimentaires riches en
nutriments chez les enfants et les mères. Il s’agit aussi de sensibiliser
davantage aux pratiques alimentaires optimales et les adopter, et innover avec
des solutions locales. « Le gouvernement investit massivement dans la
nutrition, la santé et l’éducation des générations actuelles et futures
d’Éthiopiens », a admis Steven Were Omamo, Représentant du PAM dans le pays,
relevant « la vision du gouvernement en matière de transformation sociale et
économique en Éthiopie ».
AGM
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