BIODIVERSITE : QUAND L’AGRICULTURE MENACE LA NATURE - Africa Green Magazine

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BIODIVERSITE : QUAND L’AGRICULTURE MENACE LA NATURE

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BIODIVERSITÉ : QUAND L’AGRICULTURE MENACE LA NATURE



La biodiversité est la variabilité des organismes vivants et des complexes écologiques dont ils font partie, y compris la diversité au sein des espèces (diversité génétique), entre espèces et des écosystèmes.  Elle est la base de l’agriculture. Son maintien est indispensable à la production de denrées alimentaires et d’autres produits agricoles ainsi que les avantages qu’ils procurent à l’humanité, y compris la sécurité alimentaire, la nutrition et les moyens de subsistance. Toutefois, la biodiversité de la Terre est en train de disparaître à un rythme alarmant, mettant en péril la durabilité des services fournis par les écosystèmes et l’agriculture, et leur capacité à s’adapter à des conditions changeantes.

Au cours des 50 dernières années, les modèles de l’expansion de l’agriculture en particulier dans les régions tropicales et subtropicales, les forêts, les prairies et les savanes ont sensiblement réduit les niveaux de la biodiversité et des services écosystémiques sur d’importantes superficies compromettant ainsi la viabilité à long terme de la production agricole elle-même (Convention sur la diversité biologique 2006). Des contraintes environnementales excluent les trois-quarts des terres de la planète des cultures agricoles, trop froides ou sèches, trop à pic ou de mauvaises qualités. Il y a assez de terres agricoles pour satisfaire les besoins alimentaires mondiaux futurs, cependant une profonde inquiétude existe pour de nombreux pays faisant face à une pénurie de terre et d’eau.

Des expansions majeures du sol sont possibles en Afrique et en Amérique du Sud, mais celles-là entraîneraient d’importants coûts environnementaux et de développement. Bien que les sols de forêt de certaines régions aient un potentiel important pour l’agriculture, les conséquences environnementales du déboisement seraient trop graves, y compris la perte de la biodiversité et de la perturbation des puits de carbone, des cycles hydrologiques, et des écosystèmes fragiles. Beaucoup de pratiques modernes et d’approches d'intensification visant à atteindre des rendements élevés ont conduit à une simplification des composantes des systèmes agricoles, de la biodiversité et des systèmes de production écologiquement instable.

Il s’agit notamment de l’utilisation de la monoculture entraînant une réduction de la diversité des cultures et l’élimination de la succession ou de la rotation des cultures; de l’utilisation de variétés à haut rendement et d’hybrides, avec la perte de variétés traditionnelles et de diversité ainsi qu’un besoin d’apports élevés d’engrais inorganiques; du contrôle des mauvaises herbes, des ravageurs et des maladies avec des produits chimiques (herbicides, insecticides et fongicides), des traitements plutôt que des méthodes mécaniques ou biologiques. La conversion des terres et de l’habitat à de grandes productions agricoles, y compris le drainage des terres et la conversion des zones humides a également causé d’importantes pertes de la biodiversité.

L’homogénéisation des paysages agricoles et l’élimination des aires naturelles, y compris les haies, les aires boisés et les terres humides, pour parvenir à de grandes unités de production mécanisées a également entraîné le déclin de la diversité biologique et des services écologiques.

Cependant, Le défi est considérable. Les agriculteurs doivent aider à atténuer les changements environnementaux négatifs et s’adapter à l’évolution de la situation tout en préservant la biodiversité et en contribuant à la satisfaction des besoins nutritionnels d’une population croissante.

Et comme nous utilisons tous la biodiversité et avons des impacts écologiques sur son utilisation, nous sommes tous responsables de sa conservation et de son utilisation durable; les décideurs politiques et les citoyens doivent faire leur part, à toutes les échelles, pour assurer l’utilisation durable et la répartition équitable des ressources.


Par Patrick Aurelien
AGM

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