Au Pérou, la pollution d’un fleuve chute de 90% grâce au confinement
Plusieurs institutions péruviennes ont annoncé la semaine
dernière une amélioration de la qualité de l'eau du Rímac, l'un des trois
fleuves de la capitale Lima. A l'origine : une baisse de l’activité humaine,
fruit des mesures de confinement prises dans la lutte contre la pandémie de
Covid-19.
"Vous pouvez voir que l'eau est plus propre et plus
cristalline. On constate une reprise de la végétation et de la migration des
oiseaux, et même des poissons, surtout à l'embouchure." C’est ce
qu’a déclaré le porte-parole de l'Autorité Nationale de l'Eau péruvienne, Luis
Enrique Yampufé Morales, dans les colonnes du quotidien national El Comercio, à propos du fleuve Rímac.
Partout sur les réseaux sociaux, les Péruviens ont partagé des
clichés des eaux redevenues cristallines de ce fleuve qui prend sa source dans
la mythique cordillère des Andes,
à 5 500 mètres d’altitude. Dans ce tweet, un habitant de la capitale Lima,
où se jette le fleuve, parle de “la nature (qui) se nettoie en
l'absence de l’être humain”.
En effet, comme l’explique le ministère de l'Agriculture et de
l'Irrigation péruvien dans un communiqué, cette amélioration visuelle de ce fleuve
s’explique par les mesures de confinement prises dans le cadre de la lutte
contre la pandémie de Covid-19.
Comme beaucoup d’autres pays dans le monde, le Pérou est paralysé. De
nombreuses usines sont à l’arrêt et les habitants priés de limiter leurs
déplacements. Résultat : une baisse de la pollution du
fleuve.
Une baisse de 90% de la pollution
Habituellement, le Sedapal, le Service des eaux et des égouts
de Lima, récolte 10 tonnes d’ordures et
de gravats par jour dans ses écluses de l’Atarjea, une station de traitement
d’eau de la capitale. Ces rejets émanent des riverains et des usines qui bordent
le fleuve. L’entreprise étatique a annoncé que ce chiffre était tombé à moins
d’une tonne, soit une réduction de 90%.
Des phénomènes naturels, comme la saison sèche et le manque de
pluie qui en découle, rendent également les eaux moins troubles.
Le Rímac est l’un des trois fleuves qui traversent la capitale
péruvienne. Il fournit plus de 80% de l’eau de la ville de Lima.
AGM
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