QUE SAIT-ON DU CORONAVIRUS ?
L’année
2020 a débuté avec une nouvelle menace sanitaire à l’échelle mondiale, une
pandémie du CoronaVirus (CoV), virus agent causale du Syndrome Respiratoire
Aigu Sévère (SRAS). Que sait-on vraiment de ce nouveau fléau… ?!
Communément
appelé nouveau Coronavirus, CoVID-19 ou encore SRAS-Cov-2, il s’agit d’un virus
nouvellement découvert, appartenant à la famille des Coronavirus
(Coronaviridae), le 7e reconnu comme pathogène humain et le 3e
causant un syndrome clinique grave après le SRAS-CoV et Syndrome Respiratoire du
Moyen-Orient (MERS)-CoV.
CLASSIFICATION SCIENTIFIQUE DU VIRUS
D’un
point de vue systématique, les coronavirus (CoV) constituent le plus grand
groupe de virus appartenant à l'ordre des Nidovirales, qui comprend les
familles des Coronaviridae, des Arteriviridae et des Roniviridae. La famille
des Coronaviridae est constitué de deux sous-familles ; les Coronavirinae et
les Torovirinae. Les Coronavirinae sont subdivisés en quatre groupes, les
coronavirus alpha, bêta, gamma et delta. Les virus ont été initialement classés
dans ces groupes sur la base de la sérologie, mais ils sont maintenant divisés
par regroupement phylogénétique.
De
plus, les virus de l'ordre des Nidovirales sont des virus à ARN positif
enveloppé et non segmenté. Ils contiennent tous de très grands génomes pour les
virus à ARN et les Coronavirinae possèdent les plus grands génomes d'ARN
identifiés. Les principales différences au sein des familles de Nidovirus
résident dans le nombre, le type et la taille des protéines de structure. Ces
différences entraînent des modifications importantes dans la structure et la
morphologie des nucléocapsides et des virions. A savoir qu’une nucléocapside
désigne le matériel génétique du virus emballé dans une structure protéique
appelé capside or, le virion désigne la partie infectieuse d’un virus.
FAITS SUR LE VIRUS SRAS - COV-2
L’organisation
mondiale de la Santé a nommé ce virus CoronaVirus2 du Syndrome Respiratoire
Aigu Sévère (en abrégé : SRAS-CoV-2) et la maladie qui en résulte est
appelé CoViD-19 de l’anglais CoronaVirus Disease 2019.
La
littérature scientifique actuelle étant rare, ne permet pas de faire une
description précise du virus, la majorité provenant de déductions plus que de
données réelles. Néanmoins, les quelques connaissances disponibles permettent
de dire que le SRAS-CoV-2 est un bêtacoronavirus appartenant au groupe 2B. Il
partage environ 70 à 80 % de son génome avec le CoV-SRAS, mais il présente un
degré de similarité plus élevé avec un coronavirus isolée d’une espèce de
chauve-souris, le rhinolophe fer à cheval intermédiaire. Sur cette base, une
hypothèse a été posée, selon laquelle il s'agirait d'un virus recombinant
transmis de la chauve-souris à des hôtes humains par le biais d'un hôte
intermédiaire qui serait le pangolin. Les chauves-souris, notamment l'espèce Rhinolophus affinis, et le pangolin (Pholidotes) sont les deux seules espèces
animales connus qui hébergent des coronavirus très proches du SARS-CoV-2. S’il
est de fait établit que la chauve-souris est l'origine la plus probable du
virus, aucune preuve formelle n'existe permettant de définir le rôle du
pangolin dans la chaîne de transmission non encore déterminer.
Le
virologiste belge Guido Vanham, ancien chef de la virologie de l'Institut de
médecine tropicale d'Anvers en Belgique déclare « Il s'agit d'un virus complètement différent des virus de la grippe qui
appartiennent à un groupe très différent, ce qui signifie que le vaccin contre
la grippe ou les médicaments antigrippaux ne seront d'aucune utilité. Pour
l'instant, nous n'avons ni médicament ni vaccin contre le virus. La structure
génétique de ce virus et d'un virus de la grippe est aussi différente que nous
le sommes des dinosaures. »
SYMPTÔMES CLINIQUES
Par
ailleurs, malgré le nom et les similitudes génétiques, le CoV-2 du SRAS
présente des différences génétiques et cliniques avec le CoV du SRAS.
D’après
un article publié dans « European
Review for Medical and Pharmacological Sciences », les
premiers symptômes des patients atteints du SRAS étaient la fièvre (100%), la
toux (61,8%), la douleurs musculaires (myalgie) (48,7%), des difficultés à
respirer (dyspnée) (40,8%) et la diarrhée (31,6%), et le pronostic des patients
était associé aux caractéristiques du malade (notamment l'âge, le sexe, etc.). Pendant
l'hospitalisation, une détresse respiratoire est survenue chez 90,8 % des
patients atteints du SRAS. La durée entre le début de la maladie et la détresse
respiratoire grave était en moyenne d’une dizaine de jours. Au cours de la
maladie, certains patients ont développé une déficience de leur système
immunitaire.
En
comparaison, COVID-19 a montré des tendances similaires chez les patients
atteints du SRAS avec comme principales manifestations la fièvre, la fatigue et
la toux sèche, mais la congestion nasale, l'écoulement nasal et d'autres
symptômes des voies respiratoires supérieures sont rares. Les Centres de
contrôle et de prévention des maladies de Pékin ont indiqué que le cas typique
de COVID-19 présente un processus d'aggravation progressive et peut être
classée en quatre types :
- Léger avec
des symptômes légers sans pneumonie ;
- Normal avec
de la fièvre, symptômes respiratoires et des manifestations de pneumonie.
- Graves avec
l'une des trois conditions suivantes : Détresse respiratoire ; fréquence
respiratoire ≥ 30 fois/min (au repos) ; ou une pression artérielle
partielle en oxygène ≤ 300 mmHg (1 mmHg = 0,133 kPa).
- Critiques avec une des trois conditions suivantes : Insuffisance respiratoire et nécessité d'une ventilation mécanique, choc, ou défaillance associée d'autres organes nécessitant l'unité de soins intensifs.
TRANSMISSION ET DEGRE D’INFECTIOSITE
Contrairement
à ses prédécesseurs (SRAS-CoV et MERS-CoV), le SRAS-CoV-2 est de loin plus
infectieux. On estime maintenant que toute personne infectée par ce virus peut
infecter trois autres personnes, ce qui entraîne une croissance exponentielle
de l'épidémie - ce qui n'était pas le cas avec le SRAS. Il est également clair
que les personnes ne présentant pas de symptômes peuvent propager le virus. Il
n’existe pas encore de preuve établit sur le pourquoi le SRAS-CoV-2 soit plus
virulent. Toutefois, il est supposé que le virus a le même récepteur que le
SRAS-CoV-1 et est plus habile que ce dernier pour s’introduire dans les
cellules des poumons ou toute autre cellule humaine.
Par
rapport au mode de transmission, le CoV-2 se transmet principalement par
aérosols (de personnes qui toussent ou éternuent, etc.), mais vous pouvez
également l'attraper par contact avec des objets que des personnes infectées,
qui ne sont pas nécessairement malades, ont touchés. Une personne infectée
pourrait contaminer deux ou trois autres personnes.
IMMUNITE AU COVID-19
Certains
croient que comme la varicelle, il se peut que les personnes qui se sont remis
du CoVID-19 ne devraient plus être infectée. Il n’y a pas de fait établit allant
dans ce sens mais suivant les observations de la chine qui d’après les
statistiques n’a plus de cas d’infection endogène, laisse a supposé.
MESURES DE PRÉVENTION
Des
mesures de prévention adoptées par l’OMS ont été mises en place. Ces mesures
sont appelés gestes barrières :
- Se laver régulièrement les mains avec à l'eau et au savon ou désinfecter à l’alcool.
- Désinfecter régulièrement les surfaces comme les plans de travail ou le bureau.
- Se renseigner sur le COVID-19 à partir de sources fiables.
- Limiter les voyages et déplacement.
- Tousser ou éternuer dans le creux du coud ou dans un mouchoir à usage unique qui doit être jeté immédiatement dans une poubelle fermée, puis se laver les mains.
- Pour les personnes de plus de 60 ans ou souffrant d'une pathologie sous-jacente comme une maladie cardiovasculaire, prendre des précautions supplémentaires.
- Rester à la maison et chercher l’assistance de médecins ou des professionnels de santé locaux en cas de symptôme.
- S’informer des mesures adoptées au sein de la communauté.
TRAITEMENT
Des
recherches sont en cours pour cerner les caractéristiques, propriétés et la
chaine de transmission du virus et ainsi lever les zones d’ombres sur celui-ci
et favorisé l’élaboration d’un traitement efficace. La Chloroquine a été évoqué comme pouvant contenir le virus. Si des
pays comme les USA ont accepté d’administrer cette molécule, d’autres hésitent
encore et mènent actuellement des tests. Par ailleurs, un vaccin est également
en cours de développement.
En
somme, le SRAS-CoV-2 est actuellement le pathogène le plus craint de l’humanité
et à juste titre. L’expérience de la Chine montre qu’il y a l’espoir de vaincre
la pandémie mais non sans sacrifice. La distanciation et le confinement permet
de réduire significativement la propagation de la pandémie.
De
plus, il est important que tout le monde observe strictement les règles
d’hygiènes et ait une bonne hygiène de vie permettant au corps d’être dans de
bonnes dispositions de défense en cas d’infection. Alors, bien dormir, bien
manger, bien s’hydrater faire de l’exercice, éviter des nouvelles stressantes
vous permettront de mieux vivre cette situation. Il y a espoir, gardons le
moral et prenons soin de nous.
Par Nadia TIH
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