SÉCURITÉ ALIMENTAIRE EN AFRIQUE : DES FEMMES TRANSFORMATRICES DE POISSON APPELLENT À LA FERMETURE DES USINES DE FARINE ET D’HUILE DE POISSON
En ces périodes ou le poisson se fait de plus en plus
rare, les femmes sénégalaises, transformatrice de ce produit halieutique ont
commencé à réaliser que les usines de farine et d’huile de poisson sont à
l’origine de tous leurs problèmes. Réuni autour d’un mouvement de femmes
transformatrices de poisson, ces dernières demandent la fermeture des usines
qui selon elles menacent les moyens de subsistance et la sécurité alimentaire
de près de 40 millions de personnes en Afrique de l’ouest. Ces usines qui
opèrent représentent une cinquantaine au Sénégal, en Gambie et surtout en
Mauritanie.
Selon un communiqué de l’ONG Greenpeace, ces femmes activistes
et militantes influentes du continent africain comptent également sur le
soutient des femmes du monde entier afin d’obtenir un résultat favorable. Les réactions
de l’état sénégalais sont attendues car il représente la personne idéale pour régler
cette situation. Pour les femmes transformatrices, ces usines ne doivent pas
acheter du poisson qui sera destiné à la transformation pour l’aquaculture
industrielle et l’alimentation du bétail. C’est en ce sens que Fatou samba,
présidente des femmes transformatrices de poisson du site de khelcom à Bargny a
déclaré lors de la journée internationale de la femme que le poisson est
indispensable à la vie des sénégalais et des populations de la région Ouest
africaine, et cela ne doit pas être perturbé. Etant source de protéine et moyen
de subsistance, ce produit halieutique doit servir à nourrir les hommes et non à
utiliser a d’autres fins.
Aujourd’hui, l’accès à la nourriture, à l’emploi et
aux ressources maritimes font parti des préoccupations de ces femmes
transformatrices de poisson. Elles refusent l’expansion en Afrique de l’ouest
de l’industrie de farine et de l’huile de poisson qui d’ailleurs absorbe et
traite d’énormes quantité de poisson frais dont le produit fini n’est pas bénéfique
pour la population locale. La source révèle que pour une tonne de farine de
poisson, il faut cinq tonnes de poisson. Et tout cela est exporter dans
d’autres continents comme l’Europe et l’Asie. Pour certaines populations
locales, ces usines de transformation ont créé d’énormes problèmes
environnementaux tel que la pollution maritime, la destruction des terres
agricoles et des pâturages. Elles sont aussi source d’odeurs qui nuisent à la
santé des populations.
Non seulement les conséquences noté par certains, la
présence de ces usines à freiner les activités des femmes qui présentement
peinent à trouver leur matière première pour la transformation du poisson.
Elles sont confrontées à une concurrence avec ces usines qui ralentissent leurs
productions.
Vu la situation actuelle concernant la surexploitation
du poisson, des propositions ont été donné pour équilibrer les choses. C’est la
raison pour laquelle l’ONG Greenpeace Afrique appelle le gouvernement sénégalais
à cesser d’accorder des permis pour de nouvelles usines de farine de poisson et
de prendre des mesures pour ceux qui sont déjà présentes dans presque tout le
pays. Une autre alternative a été donné, c’est-à-dire qu’il fallait privilégier
la professionnalisation du sous-secteur de la transformation artisanale et introduire
un statut professionnel en aidant les femmes transformatrices à améliorer leur
produits afin d’obtenir un accès au marches le plus porteurs.
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