Préparer la forêt et se préparer au changement climatique
Une journée
d’information a été proposée récemment aux propriétaires de forêts. L’impact du
changement climatique sur la forêt est déjà net.
C’est au
lieu-dit Faverolles, à La Ferté-Imbault, qu’une journée d’information, destinée
aux propriétaires de forêts était organisée par le centre régional de la propriété
forestière de l’Île-de-France et du Centre-Val de Loire, et le groupement de
développement forestier 41. Le thème : « A l’écoute de ma forêt dans un
contexte de changement climatique ».
« En Sologne
c’est un petit peu moins grave que dans certaines régions environnantes »
Un spécialiste,
Jérôme Guaudry, du pôle département santé des forêts Nord-Ouest, dans un
service qui dépend du ministère de l’Agriculture, a accompagné les nombreux
participants. Il a proposé une sensibilisation aux conséquences des aléas
climatiques de 2018 et 2019 avec la sécheresse et la canicule, et la
prospective pour les années à venir.
« La situation
actuelle montre des mortalités, du dépérissement sur certaines espèces, le pin
sylvestre, chêne, explique-t-il. Le déficit hydrique s’est traduit par des
flétrissements, des jaunissements et des chutes des feuilles dans les houppiers
(1). Pour les chênaies, il y a de grosses inquiétudes.
Nous allons faire un
inventaire dans différents massifs, car l’on pense que le stress dû à la sécheresse
de 2018 ne sera effectif qu’à partir de 2020, et il nous faut exercer une
surveillance. Nous avons des outils, par exemple à partir du sol, sa texture,
l’eau disponible. »
Un (léger)
soulagement : « En Sologne, c’est un petit peu moins grave que dans certaines
régions environnantes, comme l’Indre, le Cher », indique Jérôme Gaudry. Mais il
souligne qu’« il faut être réactif face à un dépérissement important, aux
apparitions de branches mortes dans la partie haute, à des ramifications
anormales. Les futaies devront être éclaircies de façon à diminuer la
concurrence pour l’alimentation en eau et un meilleur apport de lumière au sol
».
Sans doute, des
changements plus radicaux s’imposeront, conclut le spécialiste : « Peut-être
dans l’avenir, faudra-t-il s’orienter vers des espèces plus méridionales. Mon
dernier mot : la forêt va changer, il faut l’accompagner ».
(1) Un houppier
ou couronne est la partie d’un arbre constituée de l’ensemble des branches
situées au sommet du tronc.
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