Industrie agroalimentaire Intégration renforcée de l’amont productif et l’aval de transformation agricole
Le
marché de l’alimentation du Maroc se développe à grands pas. Le Royaume, de par
ses politiques ambitieuses, a réussi à tisser un écosystème performant qui
séduit les investisseurs du monde entier.
Le
pays est sans conteste une destination phare de l’industrie alimentaire dans la
région. Un positionnement qui se renforce au fil des ans et fait de ce secteur
l’un des piliers de l’économie nationale. Cette orientation a été appuyée par
le Plan Maroc Vert. Un dispositif ayant révolutionné l’agriculture marocaine.
Grâce à cette stratégie le Maroc s’est engagé dans une politique agricole
volontariste. Depuis 2008, le Royaume a ancré l’activité agricole au cœur d’une
dynamique de compétitivité, de diversification territoriale, de durabilité et
d’ouverture à l’international. Des directives ayant porté leurs fruits et ont
consolidé la contribution du secteur à la création de richesse et de
croissance. Les dix dernières années ayant marqué le déploiement du Plan Maroc
Vert ont été marquées par une intégration soutenue de l’amont et l’aval
agricole. Ceci s’est traduit par des investissements colossaux et des
rendements importants aussi bien à l’échelle nationale et internationale. Tour
d’horizon des principales réalisations atteintes dans ce sens.
Des agropoles pour une offre agricole moderne et performante
Action
transversale par excellence, la création d’agropoles sur le territoire national
vient consacrer deux orientations stratégiques, à savoir celles du secteur
agricole et du secteur industriel. Des synergies ont été créées entre les deux
tutelles pour doter le Royaume d’unité industrielle de qualité intégrant ainsi
l’amont agricole et l’aval industriel. Un programme ambitieux a été mis en
place alimentant ainsi les principaux bassins de production agricole de
plates-formes intégrées.
Le
choix s’est porté sur Meknès, Berkane, Tadla, Souss, le Gharb, le Loukkos et le
Haouz. L’idée étant de mettre à la disposition des investisseurs potentiels des
terrains aménagés pour l’installation de projets d’investissement. A ce jour,
quatre agropoles sont mises en place (Meknès, Berkane, Tadla et Souss) dont les
lots sont en phase de commercialisation auprès des investisseurs. Ces parcs
industriels sont conçus sous les dernières normes internationales. Les
agropoles proposent en effet une offre agricole moderne et performante. Ces
cités agro-industrielles intégrées abritent en leur sein des Qualipoles
installées par le ministère de l’agriculture.
Considérées
comme guichet unique mis au service des opérateurs, ces structures intègrent
des laboratoires de dernière génération (laboratoires de l’INRA, ONSSA et
EACCE), des espaces d’expérimentation et de formation, ainsi que des services
de contrôle qualité et d’exportation.
Un contrat programme ambitieux pour les agro-industriels
En
vue de stimuler davantage l’investissement agro-industriel, les ministères de
l’agriculture et de l’industrie, en concertation avec les
professionnels de l’agriculture marocaine, ont mis en place une stratégie de
développement des industries agroalimentaires. Cette feuille de route s’inscrit
dans la continuité des engagements pris par les deux départements ministériels
et ce dans l’optique de consolider davantage l’intégration entre l’amont
productif et l’aval de transformation. Cette vision s’est soldée par la
signature d’un contrat programme en avril 2017. Ce chantier tend à développer
l’offre agro-industrielle à travers la valorisation des produits et
exportations agricoles. La finalité étant d’accélérer le développement de
l’agro-industrie à l’horizon 2021.
Ce
contrat programme, ciblant huit filières agricoles, porte sur un investissement
de 12 milliards DH à l’horizon 2020 dont 8 milliards DH de contribution des
opérateurs privés, 2,8 milliards de dirhams du ministère de l’agriculture et
1,2 milliard DH du département de l’industrie. Les objectifs fixés
dans ce sens concernent la valorisation des agrumes, la valorisation des fruits
et légumes ainsi que la transformation des fruits et légumes. Le contrat
programme s’articule également autour de l’industrie de l’huile d’olive,
l’industrie laitière, l’industrie des viandes, l’industrie de la biscuiterie,
la confiserie et la chocolaterie et l’industrie des pâtes et couscous.
En
termes d’impacts socio-économiques, cette feuille de route ambitionne de créer
à l’horizon 2021 plus de 38.000 emplois permanents, un chiffre d’affaires
annuel additionnel de 42 milliards DH, un chiffre d’affaires annuel additionnel
à l’export de 12,5 milliards de dirhams et une valeur de chiffre d’affaires
annuel additionnel, et une valeur ajoutée additionnelle de 13 milliards DH.
Des avancées encourageantes sur le plan opérationnel
L’élan
insufflé dans la sphère industrielle s’illustre par des indicateurs
performants. Il ressort que 194 projets ont été déposés pour un montant
d’investissement de 5,1 milliards de dirhams permettant la création de plus de
25.000 emplois.
Ces
chiffres représentent 53% de l’objectif 2021 en termes de nombre de projets,
43% en termes d’investissements et 65% en termes de création d’emplois. Quant à
l’export, les produits agricoles consolident leur positionnement sur le marché
international. Sur les 10 dernières années, le secteur voit son PIB et
exportation doubler sans oublier l’augmentation avérée de la production de la
majorité des filières.
La
tutelle relève à cet effet des hausses de 83% pour les agrumes, de 93%
pour les céréales et l’arboriculture, de 136% pour les olives, de 34% pour le
maraîchage, de 62 % pour les dattes, de 214% pour les semences, de 53%
pour les viandes rouges et de 41% pour les viandes avicoles.
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