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En pleine surproduction, le pétrole poursuit sa descente aux enfers

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En pleine surproduction, le pétrole poursuit sa descente aux enfers



ALGERIE, les prix du brut ont fait le yoyo avec une tendance à la hausse. La veille, ils avaient atteint leurs niveaux les plus bas depuis 18 ans. La crise du coronavirus, qui entraîne une forte baisse de la consommation de pétrole, et la guerre des prix que se livrent l'Arabie Saoudite et la Russie expliquent cette dégringolade.

En trois mois, l'or noir a perdu plus de la moitié de sa valeur. Le baril se négocie en dessous de 30 $ (70 $ en janvier 2020) et tous les experts semblent d'accord pour estimer qu'au mieux il restera à ce niveau pendant de longs mois.

Selon l'AIE (Agence internationale de l'énergie), la demande mondiale de pétrole a baissé de 2,5% au premier trimestre 2020. Une situation face à laquelle des producteurs comme l'Arabie Saoudite ou les États-Unis ont répondu en ouvrant les vannes pour préserver leurs parts de marché, quitte à baisser leurs prix. 

Les autres pays producteurs n'ont d'autre choix que de suivre cette stratégie suicidaire, intensifiant une spirale infernale. L'Arabie Saoudite et la Russie se sont littéralement tirés une balle dans le pied en jouant la surenchère. Ils font de nombreuses victimes collatérales, particulièrement en Amérique latine et en Afrique.

En Méditerranée, tous les regards se portent sur l'Algérie. La crise de 2008 a mis le pays à genoux et l'a contraint à vider une bonne partie de ses réserves de devises. Celle de 2020 le place dans une véritable impasse. Car l'Algérie pourrait perdre en 2020 plus de 50% de ses revenus. 90% des recettes de l’État algérien viennent des hydrocarbures. A 30 $ le baril, 80% des gisements algériens deviennent non rentables. La loi de finance 2020 va devoir être réécrite car elle se base sur un pétrole à 60 $.

Le prix du gaz suivant celui de pétrole, des pays méditerranéens comme Israël ou l’Égypte vont également être impactés. Dans un communiqué commun, le secrétaire générale de l'Opep, Mohammed Barkindo et le directeur de l'AIE, Fatih Birol, ont averti que « si les conditions de marché actuelles persistent, les revenus issus du pétrole et du gaz chuteront de 50% à 85% en 2020, atteignant leur plus bas niveau en plus de 20 ans.

 Cela devrait entraîner des conséquences sociales et économiques majeures, notamment pour les dépenses publiques dans des domaines vitaux tels que la santé et l'éducation ».
En Méditerranée, l'Algérie, mais aussi probablement d'autres pays comme l’Égypte ou Israël vont devoir augmenter les impôts et pratiquer une politique d'austérité. 


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