Certains animaux pratiquent aussi la distanciation sociale pour éviter les maladies
A l'heure du coronavirus, nous devons rester éloignés
les uns des autres pour éviter de propager le coronavirus. Mais nous ne sommes
pas les seuls à utiliser la distanciation sociale.
Depuis le début de la pandémie
de Covid-19, un seul mot d'ordre : distanciation sociale. L'objectif est de
réduire les contacts entre les personnes infectées et les autres, afin de
minimiser la propagation de la maladie. Mais si nous avons parfois bien du mal
à appliquer cette stratégie, celle-ci est utilisée depuis longtemps dans la
nature par certaines espèces animales. Les individus contaminés sont alors
rejetés par le reste de la troupe. "C'est difficile car les
individus infectieux ne sont pas toujours faciles à voir, explique au National
Geographic Joseph Kiesecker, scientifique à The Nature
Conservancy. Cependant, grâce à des sens spécialisés, les animaux
peuvent détecter certaines maladies - parfois avant l'apparition des symptômes
visibles - et modifier leur comportement pour éviter de tomber malade."
C'est notamment le cas des abeilles.
Celles-ci sont sujettes aux maladies bactériennes, comme la loque américaine.
Cette maladie très contagieuse ne s'attaque qu'aux larves d'abeilles
mellifères, les liquéfiant de l'intérieur. Les adultes ne sont en revanche pas
touchés. Lorsqu'elles sont infectées, les larves émettent des produits
chimiques que les adultes peuvent détecter. Et la réaction est immédiate :
"Une fois identifiées, les abeilles jetteront les membres malades de la
ruche", révèle la scientifique Alison McAfee au National
Geographic.
Cette stratégie est un peu similaire à celle du têtard
de grenouille-taureau. Lui aussi se base sur les signaux chimiques pour
identifier les individus malades. Des recherches ont également montré que les
têtards sains évitaient soigneusement ceux infectés. Mais les langoustes font
encore plus fort, toujours en se servant des signaux chimiques. Ces crustacés
sont victimes d'un virus mortel qui devient contagieux au bout de huit
semaines. Les études ont montré que les langoustes en bonne santé évitaient les
langoustes malades quatre semaines avant que celles-ci ne deviennent
contagieuses.
Autre exemple, avec les chimpanzés.
Lorsqu'elle les étudiait en Tanzanie, Jane
Goodall a constaté que de nombreux individus contaminés par la polio
étaient rejetés par le reste du groupe. Dans de rares cas, les singes malades
étaient finalement autorisés à réintégrer la famille. Certaines études
suggèrent que les chimpanzés infectés, déformés par cette maladie très
contagieuse qui touche le système nerveux, étaient rejetés par les autres en
raison de leur apparence physique.
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