Les parties à la convention de Bamako réaffirment leur engagement à protéger l’Afrique contre le déversement de déchets dangereux
La troisième conférence des parties (COP 3) à la
convention de Bamako a adopté aujourd’hui une série de décisions réaffirmant
l’engagement des parties à renforcer la convention qui vise à empêcher le
rejet déchets dangereux non désirés sur le territoire des pays africains et de
promouvoir une gestion rationnelle des produits chimiques et des déchets
produits sur le continent.
Les parties ont réaffirmé leur engagement à prendre
des mesures concrètes pour mettre en œuvre les décisions adoptées lors des
première et deuxième COP de la Convention de Bamako. Elles se sont également
mis d’accord sur l’adoption d’un barème commun pour augmenter leurs
contributions financières à la Convention. Les parties ont en outre invité les
États africains qui n’ont pas encore ratifié la Convention à le faire.
Les normes strictes relatives à la collecte, au
traitement et à l’élimination des déchets municipaux et industriels dans les
pays développés ont entraîné l’exportation et le trafic illégaux de déchets
dangereux vers l’Afrique où leur élimination est bon marché, souvent faite sans
aucun traitement.
La convention de Bamako interdit le déversement et
l’incinération de déchets dangereux dans les eaux intérieures et les océans,
encourage le contrôle des mouvements transfrontaliers de déchets dangereux en
Afrique et cherche à garantir que l’élimination des déchets est effectuée de
manière écologiquement rationnelle.
« Les pays africains sont confrontés à une
exposition accrue aux produits chimiques en raison de la croissance du commerce
mondial de ces produits, de l’évolution des modes de production et de la
délocalisation prévue de la production chimique des pays développés vers les
pays en développement. La santé humaine est intimement liée à l’état de
l’environnement, » a dit Arlette Soudan-Nonault, Ministre du tourisme et
de l’environnement de la République du Congo. « Avec l’engagement et
les actions concrètes de tous et de chacun, je suis sûre que nous pourrons
relever le défi de la mise en œuvre de la Convention de Bamako, a-t-elle
ajouté. »
S’adressant aux parties lors du segment de haut niveau
par le biais d’un message vidéo, Inger Andersen, directrice exécutive du
Programme des Nations unies pour l’environnement (PNUE), a déclaré que la
coopération régionale est l’un des outils les plus puissants dont les pays
disposent face à l’urgence climatique mondiale.
« Cette année et cette décennie sont cruciales
pour notre avenir collectif. En cette super année pour la nature et décennie
d’action pour atteindre les ODD, nous disposons d’une réelle opportunité pour
inverser la dégradation de nos écosystèmes et enrayer la perte de la
biodiversité. Relever le défi des déchets et des produits chimiques dangereux
fait partie de la grande solution », a-t-elle ajouté.
Les parties ont également convenu de renforcer la
collaboration et de créer davantage de synergies entre la convention de Bamako
et les conventions liées de Bâle,
de Rotterdam et de Stockholm .
« Compte tenu de la similarité des défis auxquels
sont confrontés les pays africains, il convient d’explorer les moyens
d’accroître les synergies entre la Convention de Bamako et les Conventions de
Bâle, de Rotterdam et de Stockholm, notamment pour atteindre les objectifs de
développement durable », a déclaré Rolph Payet, secrétaire exécutif des
Conventions de Bâle, de Rotterdam et de Stockholm.
La conférence a également pris acte de la liste
actualisée des substances dangereuses et a encouragé les parties à y recourir
pour élaborer leur plan national de mise en œuvre de la convention de
Bamako.
La République du Congo prend la relève de la
République de Côte d’Ivoire et assurera les fonctions de la présidence ces deux
prochaines années. Le Bureau de la Convention comprend la République du Congo
(président), le Rwanda (1er vice-président), l’Égypte (2e vice-président),
le Niger (3e vice-président) et le Zimbabwe en tant que
rapporteur.
Créée en 1991, la Convention de Bamako sur
l’interdiction d’importer en Afrique des déchets dangereux et sur le contrôle
des mouvements transfrontières et la gestion des déchets dangereux produits en
Afrique est entrée en vigueur en 1998. 29 des 54 pays africains ont
ratifié la Convention.
Les décisions prises lors de la COP-3, sont
disponibles ici :
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