Les microalgues, éternelle promesse d'un carburant propre
Alors que l'urgence climatique devrait imposer une sortie rapide des carburants fossiles, la perspective de produire des carburants durables à partir d'algues fait rêver les chercheurs depuis des décennies. Le centre de recherche du CEA Cadarache nous a ouvert les portes de ses laboratoires consacrés aux microalgues. L’occasion de revenir sur les promesses et les limites des biocarburants.
Les microalgues permettront-elles enfin de « refermer le cycle du carbone » ? À Cadarache, à côté d’Aix-en-Provence, les chercheurs du Commissariat à l’énergie atomique et aux énergies alternatives (CEA) font en tout cas partie de ceux qui y croient.
Ils s’emploient à transformer les algues en carburant propre : on capte du carbone en cultivant des microalgues, les algues produisent de l’huile, on transforme cette huile en carburant, celui-ci brûle dans un moteur en n’émettant pas plus de CO2 que celui que capteront à nouveau les algues. Fin de la boucle.
Sur le papier, le concept est séduisant. Les microalgues pourraient être « une rupture scientifique pour le modèle d’énergie du futur », même s’il reste « beaucoup de verrous à faire sauter », concède David Pignol, directeur de l’Institut de biosciences et de biotechnologies d’Aix-Marseille (Biam), installé à Cadarache. Les plus de 1 600 hectares de terre provençale du centre dédiés à la recherche sur l’énergie sont coutumiers des projets ambitieux.
On y travaille notamment à la fusion nucléaire, avec le réacteur expérimental WEST et le projet international ITER installé en lisière du centre. Le CEA n’a donc pas peur des paris au long cours et a ouvert fin janvier les portes de Cadarache aux journalistes.
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