LES DÉCHETS PLASTIQUES, UN VÉRITABLE PROBLÈME AU SÉNÉGAL
La
gestion des déchets plastique et la lutte contre la pollution constituent un
véritable casse-tête au Sénégal. Surtout dans la capitale, les rues sont
décorées par des ordures généralement en plastique, jeter par des usagers de la
voie publique.
Cependant,
depuis quelques années, les autorités, les organisations et la société civile
cherchent des voies et moyens pour améliorer la situation. Pour rappel, la loi
interdisant l’utilisation des sachets plastique votée en 2014
est entrée en vigueur le 04 janvier 2016. Malgré cela, le Sénégal est toujours
en proie à la problématique des déchets plastiques.
Allant
dans le sens de lutter contre la prolifération des sachets plastiques, la
société dénommée PROPLAST a été lancé
en 2015. Ce dernier vise à récupérer le plastique
afin de le transformer en d’autres produits. L’industrie a également pour
objectif de lutter contre l’insalubrité au Sénégal, de lutter aussi contre
le chômage des jeunes et la pauvreté
grâce à la création d’eco-activiés génératrices de revenu dans le domaine de la
récupération et du recyclage des déchets plastiques. Pour l’occasion, des
points de collectes (Kiosques nommés RECUPLAST) ont été implantés un peu
partout dans la capitale.
Kiosque RECUPLAST |
Pour
également contrer ce fléau, le chef de l'État, son excellence Macky Sall a
lancé le 31 Décembre dernier, le « Programme Sénégal Zéro Déchets ». Programme
qui vise à rendre le Sénégal propre. Un défi qui consiste à des opérations de nettoiements des
quartiers qui se déroulent chaque premier samedi du mois et sur toute l’étendue
du territoire national.
D’ailleurs, la première opération de nettoiement a été lancée à Mermoz le samedi 4 janvier
2020 par le président en personne. Une journée qui a vu une grande mobilisation
de la part des autorités sénégalaises. Ces « clearing days » sont aussi suivis
par des opérations de désencombrement dans les rues de la capitale. Et cela est
visible dans certains quartiers.
Citoyens participant aux opérations de nettoyage |
De plus, les artistes plasticiens ont également joué leur partition dans ce
domaine en réutilisant ces produits pour en faire des objets d’art afin de les
revendre.
Aujourd’hui,
Le projet initié par l’industrie PROPLAST semble ne pas intéresser les Sénégalais
évoluant dans le domaine de la récupération car pour eux, le prix du kilogramme
fixé à 75 francs n’en vaut pas la peine. Cette mésentente entre client et
revendeur ne fait pas l’affaire de la société qui, aujourd'hui assiste à la
fermeture de certains de ses kiosques. Concernant les politiques mises en place
par le gouvernement sénégalais, il reste encore du travail à faire parce que le
message de la sensibilisation semble tomber dans l’oriel d’un sourd.
En
effet, la politique d’interdiction des sachets plastiques est vue sous un autre
angle par des Sénégalais qui selon eux, le gouvernement doit d’abord proposer
des objets en remplacement de ces sachets avant d’interdire leur utilisation.
Ces derniers ne veulent pas du tout entendre
parler de cette loi qu’ils jugent impraticable dans ce pays où la vente
en détaille des produits et la pauvreté sont la source de tous les problèmes.
bien
vraie que le plastique est un matériau utile pour l’homme, il a un autre
visage destructeur. Compte tenu de ses impacts sur l’environnement, il nuit à
la biodiversité, aux économies et également à notre santé.
Par Amélia Dacosta
Journaliste stagiaire
AGM
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