Les secrets méconnus de la farine de blé en Afrique
Des
personnes déclarent avoir des malaises après avoir mangé la mie du pain.
D’autres disent mal digérer des articles de boulangerie. Cependant, la
consommation de farine d’autres céréales tels que le mil, le maïs, le sorgo,
etc leur apportent plus de légèreté et d’aisance dans la digestion. Certains se
reconnaîtrons certainement dans ce constat.
Le
blé, plante récoltée pour la première fois au moyen orient à l’état sauvage est
la céréale la plus consommé au monde par l’homme et qui selon Hilario en 2019
est la deuxième céréale la plus produite au niveau mondial en 2017 derrière le
maïs et avant le riz. En raison de sa valeur nutritive, le blé s’est imposé,
dès 4 000 ans avant J-C, comme une base de l’alimentation en Europe, en Afrique
du Nord ainsi que dans une grande partie de l’Asie.
La
culture du blé n’exigeant pas des aménagements spéciaux, ni un trop lourd
travail d’entretiens et ne demandant pas d’opération spéciale comme le
décorticage post récolte par rapport à celle du riz, expliquerait le fait que
plusieurs pays se reposent fortement sur cette culture.
Au
fil du temps, cette céréale a subi plusieurs modifications génétiques, toutes,
dans le but d’optimiser sa rentabilisation au détriment de sa valeur nutritive
d’origine. La farine de blé actuel dit « moderne » disponible sur le
marché international suit une classification méconnue des sociétés
africaines.
Photo: Pixabay |
En
France, les farines sont classées par « type » e.g. farine type 55 (T55) ou
type 170 (T170). Cette classification est déterminée par le taux de cendres des
farines, qui est en fait le rapport de la masse de cendres restantes après
incinération d’une masse de farine pendant une heure à 900°C (méthode de
détermination décrite dans la norme AFNOR NF V 03-720 / Méthode A de la norme
ISO 2171). Ainsi, une farine de type 55 dite « T55 » est une farine de blé
tendre dont l’incinération produit environ 0,55% de cendres. La majorité des
farines très accessible au consommateur lambda serait de type T45 et T55.
Il
est a noté que le taux de cendres de la farine (i.e. type) est une indication
de la teneur en minéraux de la farine. Or, plus le type est faible, plus la
farine est blanche et pure mais serait plus pauvre en minéraux. Les fibres et
les minéraux sont généralement contenus dans le son : l’enveloppe du grain
de blé qui se sépare de l’amande lors de la mouture des céréales. Pas étonnant
que plusieurs nutritionnistes recommandent la consommation du pain complet car
produit avec du blé dit « complet » (tout le grain) qui est plus
digeste.
Photo: Pixabay |
De
plus, les modifications génétiques du blé pour obtenir une farine
« panifiable » ont entrainé une teneur plus élevé en gluten dans le
grain. Le gluten (colle en latin) est la partie protéique de la farine des
céréales, substance visqueuse jouant un rôle dans le gonflement de la pâte lors
de la fabrication du pain. Plus il y a du gluten dans la céréale, plus la pâte
pétrie est élastique et peut plus facilement être travaillé en machine. Les
résultats de plusieurs recherches médicales révèlent des maladies et syndromes
liés à la digestion et certains réactions allergiques (asthme, éruptions
cutanées, etc) causé par ce taux élevé en gluten des graines de blé.
Ces
révélations sont des grains de sable dans l’engrainage bien rodé de l’industries
agroalimentaire et même cosmétique dont la matière de base est le blé. Rendons-nous
compte que bon nombre de produit de consommations actuels contiennent du blé
avec entre autres, farines, amidon, céréale pour petit déjeuner, additifs,
semoule, pâtes (spaghetti, macaroni, etc,), pâtisseries, boulangeries, crèmes,
nourriture pour animaux domestique, talque, maquillage, produits pour les
cheveux, médicaments, vitamines, pâte à modeler. Il serait, de fait, plus
judicieux que les consommateurs avertis varient leur alimentation.
Par Nadia TIH
Biologiste Environnementaliste
A.G.M
Merci agm pour ces précieuses informations
RépondreSupprimerMerci à vous de nous soutenir et de nous encourager
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