Côte d’Ivoire : L’IRD préconise une approche systémique comme solution à la durabilité des sols pour une intensification de la production agricole
Prononçant
une conférence au cours de la 5è édition du Salon international de
l’agriculture et des ressources animales d’Abidjan (SARA 2019),
l’agro-écologiste en service à l’Institut de recherche pour le développement
(IRD), Dr Dominique Masse, a préconisé, mercredi, une approche systémique comme
solution à la durabilité des sols en vue d’intensifier la production agricole.
Pour
une meilleure gestion des sols, Dr Masse a relevé « l’agro-écologie »
qui s’appuie sur les théories écologiques pour des systèmes
agricoles plus productifs et préservant les ressources naturelles et
« l’agriculture biologique » misant sur une production agricole sans
l’utilisation des régulateurs de croissance ou d’additifs alimentaires pour les
animaux.
Il
s’est appesanti sur « l’agriculture de conservation » axée sur
les trois principes de la perturbation minimale des sols, la couverture
permanente des sols et les rotations culturales, « le zéro
labour » priorisant le maintien sur le sol d’un couvert
organique permanent et enfin « l’agroforesterie » qui est un
système dans lequel l’arbre est associé aux systèmes de cultures.
Selon
l’universitaire français, la dégradation des sols est liée à trois facteurs qui
sont le changement d’occupation des sols dû à l’expansion des surfaces
cultivées et à l’urbanisation, des pratiques culturales non durables et
l’accentuation par les dérèglements climatiques (sécheresse, pluies
violentes, etc).
Citant
l’Organisation des Nations Unies pour l’agriculture (FAO), il a révélé qu’en
2017, la Côte d’Ivoire qui a une superficie totale de 322 462 km², avait
40% de surface cultivée contre 6,4% en 1961. De cette surface, l’agriculture et
les plantations occupent un taux de couverture de 60%. Le pays est dominé par
les acrisols (ou sols ferralitiques) qui sont acides, fortement altérés et
faiblement saturés en base. L’on y note une accumulation de fer dans les
horizons profonds et d’argile à faible activité.
Organisme
pluridisciplinaire français installé en Côte d’Ivoire depuis 1946, l’IRD a pour
mission première de contribuer, par la recherche, à l’émergence, au
renforcement et à l’autonomisation de communautés scientifiques et de systèmes
d’enseignement supérieur et de recherche dans les pays partenaires.
Démarrée
le 22 novembre, la 5è édition du SARA, qui se déroule sur le parc d’exposition
de la commune de Port-Bouët, sur la route de l’Aéroport, refermera ses portes
dimanche. La France est le pays invité d’honneur de la présente édition.
(AIP)
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