Cameroun : un plan à 1400 milliards CFA pour produire 1,4 million de tonne de riz, en 2024
L’agriculture au Cameroun est la principale source de croissance et de devises du pays. Ce secteur est la principale occupation pour 56 % de la population active du pays en 2003, bien que seulement environ 15,4 % des terres soient arable. Les principales cultures commerciales sont le coton et le café ainsi que le cacao et les principales cultures de subsistance sont les racines et tubercules, le plantain, le mil, le riz et le sorgho.
Par ailleurs, le riz fait actuellement partie des aliments de base des populations rurales et urbaines du Cameroun. La demande nationale a été estimée en 2009 à 300 000 tonnes essentiellement couvertes par des importations. Cette spéculation est la filière pour laquelle le pays connaît une forte dépendance des marchés internationaux, alors que paradoxalement les potentialités de production intérieures sont considérables.
Cependant malgré sa place
importante dans l’économie et la nourriture du pays, la filière rizicole est
confrontée à de nombreuses contraintes comme la difficulté d’accès aux intrants ; le manque ou
l’insuffisance de semences améliorées ; la faible organisation des producteurs
; les pertes post-récoltes élevées ; l’insuffisance des équipements de
décorticage et l’enclavement des principales zones de production.
Dès
lors, il est opportun de mettre en place des politiques agricoles visant à
promouvoir cette filière rizicole capitale au Cameroun.
Financement de 1400 milliards pour la production de 1,4 million de tonne de riz en 2024
Dans une étude dévoilée, le ministère de
l’Economie, de la Planification et de l’Aménagement du territoire (Minepat)
propose un plan de relance de la filière riz au Cameroun. Celui-ci est évalué à
environ 1 400 milliards FCFA. Près de 60% de ce budget serait destiné à
l’aménagement des rizières.
Ce plan comporte plusieurs axes : la mise
en place d’un cadre de coordination pour veiller à la synergie des initiatives
de développement de la filière riz ; la structuration de la filière, notamment
du rôle des acteurs ; la disponibilité et l’accessibilité des intrants
(semences améliorées et adaptées) ; la promotion de l’utilisation des bonnes
pratiques culturales ; la mécanisation appropriée, à travers le
renforcement des capacités des acteurs ; la promotion de la première et la
deuxième transformation avec une insistance sur le respect des normes et de la
qualité ; l’amélioration du cadre règlementaire et légal et le renforcement de
la communication autour du riz produit localement.
Il indique que la mise en
œuvre de ce plan devrait, sur cinq ans, porter la production nationale à
environ 1,4 million de tonnes de riz paddy et accroitre le niveau de
transformation de 65% à 100% et amener les Camerounais à consommer le riz Made
in Cameroun d’ici 2024.
Par Adame NDAO
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