STAND UP FOR NUCLEAR : LE NUCLÉAIRE À LA RESCOUSSE DU CLIMAT
Le
20 octobre 2019, un grand rassemblement mondial a eu lieu pour défendre le
nucléaire civil. En effet, le mouvement Stand up for Nuclear plaide pour
conserver le nucléaire dans le mix énergétique de demain. Pour ses
organisateurs, la transition énergétique doit remplacer les énergies fossiles,
pas l’énergie nucléaire. Un point de vue qui rejoint les positions de plusieurs
organisations, à commencer par celles de l’Agence internationale de l’énergie.
Stand up for Nuclear : un rendez-vous mondial
Paris,
Berlin, New-York, Séoul, Mumbai… Au total, des manifestations pour défendre le
nucléaire civil ont été organisées dans 32 villes dans le monde. Le 20 octobre
2019, la Nuclear
Pride Coalition avait donné rendez-vous aux défenseurs de l’atome.
Leur but : manifester pour faire entendre les arguments du nucléaire en faveur
du climat.
Régulièrement
dénoncé comme une source d’énergie polluante à cause des déchets nucléaires, la
filière de l’atome est parfois confrontée à une opinion publique hostile.
C’est
donc dans un contexte compliqué que les organisateurs de Stand up for nuclear
ont décidé de faire entendre leur voix. Pour cela, ils peuvent compter sur le
soutien de plusieurs ONG qui défendent l’atome comme solution pour lutter
contre le réchauffement climatique. En France, l’Association des écologistes
pour le nucléaire, Saving Our Planet ou encore Les Voix du nucléaire se sont
toutes jointes à la manifestation. D’après elles : “Tout le monde sait que
le nucléaire sera indispensable pour parvenir aux objectifs de développement
des pays du monde dans les cinquante prochaines années.”
Le nucléaire, victime de fake news ?
Si
le nucléaire a besoin d’être défendu, c’est avant tout parce que cette énergie
reste mal connue. Pire : elle est victime d’idées reçues. Ainsi, un
sondage réalisé par l’institut BVA en avril 2019 indique que 69%
des Français interrogés considèrent que le nucléaire contribue au dérèglement
climatique.
Au
sein de la tranche des plus jeunes (18-34 ans), ce résultat grimpe même à 86% !
Les Français semblent donc méconnaître l’impact réel du nucléaire sur le
climat. Car l’énergie nucléaire reste l’une des moins polluantes au monde. À en
croire les chiffres du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du
climat, tandis que nucléaire émet seulement 12 grammes de dioxyde de carbone
(ensemble du cycle) pour produire 1 KWh. C’est par exemple largement moins que
l’énergie solaire qui émettrait 27 grammes par KWh.
Le nucléaire : une solution bas carbone plébiscitée par les pays en développement
Pour
beaucoup de pays en voie de développement, la question ne se pose plus : le
nucléaire est une solution. Après le
forum Russie Afrique, plusieurs pays comme l’Egypte ou le Rwanda ont
confirmé leur intention de se doter de cette technologie. Par ailleurs, le
Maroc et l’Arabie Saoudite tentent aussi de structurer une filière nucléaire.
Le but : utiliser l’atome comme une solution bas carbone pour couvrir leurs
besoins énergétiques tout en respectant les engagements climatiques.
D’après
le rapport de l’Agence
internationale de l’énergie atomique (AIEA) datant de mars 2019,
sur 55 réacteurs nucléaires actuellement en chantier dans le monde, plus de la
moitié sont en construction dans des pays émergents. C’est pourquoi, Philippe
Knoche, le PDG de l’entreprise Orano, estime que “le nucléaire est une
chance pour combattre le chaos climatique.”
L’AIE réclamé plus de nucléaire pour soutenir la croissance mondiale
D’après
les prévisions démographiques établies par les Nations Unies, la population
mondiale devrait atteindre 8,7 milliards d’individus en 2035. Une augmentation
qui aura un impact direct sur les besoins en énergie. Les experts des Nations
Unies estiment que 70% des futurs besoins énergétiques se situeront dans les
pays émergents, à commencer par la Chine, l’Inde et le continent Africain.
Invité au club de l’économie le 17 octobre 2019, le PDG d’EDF Jean-Bernard Lévy
a également souligné le rôle du nucléaire face à l’urgence climatique.
Pour
répondre à l’augmentation de la demande en électricité, tout en tenant les
engagements de l’Accord de Paris, l’Agence
internationale de l’énergie recommande d’investir dans le
nucléaire. Pour Fatih Birol : “si les gouvernements ne modifient pas leurs
politiques actuelles, les économies avancées seront en chemin pour perdre les
deux tiers de leur flotte nucléaire, risquant une énorme augmentation des
émissions de CO2″.
A.G.M
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