L’importance des zones humides
Les zones humides désignent par
excellence les milieux où l’eau est le principal déterminant de l’espace ayant
un caractère artificiel ou naturel. Ces écosystèmes sont caractérisés par des
facteurs abiotiques et biotiques souvent gorgés d’eau ou inondés en permanence.
D’après la définition de la
convention de Ramsar, les zones humides sont constituées par une diversité d’habitats :
marais, tourbières, plaines d’inondation, cours d’eau, lacs, zones côtières
(mangroves, marais salés, récifs coralliens entre autres dont la profondeur
n’excède pas six mètres à marée basse) et zones artificielles comme les bassins
de traitement des eaux usées et les lacs de retenus.
La convention de Ramsar sur les
zones humides a été ratifiée le 02 février 1971 en Iran et est entrée en
vigueur le 21 décembre 1975. Cette convention vise la conservation et
l’utilisation rationnelle des zones humides par des actions locales, régionale
et nationale à travers une coopération internationale aux fins de contribuer au
développement durable dans le monde entier.
Parc National du Delta du Saloum |
Le Sénégal a signé la convention
de Ramsar en 1977 et a inscrit huit zones humides sur la liste de Ramsar
d’importance international d’une superficie de 157137 hectares.
SITES
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LIEUX
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SUPERFICIE
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Réserve
Ornithologique de kalissaye
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Ziguinchor
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30 014 ha
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Parc National des oiseaux du Djoudj
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Saint Louis
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16 000 ha
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Parc
National du Delta du Saloum
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Kaolack
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76 000 ha
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Réserve Naturelle Communautaire de Palmarin
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Fatick
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10 430 ha
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Réserve
Naturelle Communautaire de Tocc-Tocc
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Saint Louis
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273 ha
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Réserve Naturelle Communautaire de Somone
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Thiès
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700 ha
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Réserve
Naturelle de Faune de Gueumbeul
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Saint Louis
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720 ha
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Ndiael
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Dagana
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26 000 ha
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Source : Direction des parcs Nationaux du Sénégal (2011)
Outre les
sites de Ramsar, il existe également le site ornithologique du Technopole de
Dakar qui est une niche écologique abritant un certain nombre d’oiseaux.
Couvrant une superficie de 300 hectares, il constitue le poumon vert de Dakar
et abrite des activités comme l’horticulture, le maraichage, la pêche entre
autres.
Parc National des oiseaux du Djoudj |
Importance
des zones humides
Les zones
humides sont parmi les milieux les plus productifs. Elles sont le berceau de la
diversité biologique et nous procurent des biens et services. Elles jouent un
rôle capital dans le développement durable. Les zones humides ont une grande
capacité de stockage du carbone et purifient l’eau.
De plus,
elles sont le levier du développement économique local en particulier. Car elle
favorise la promotion de l’écotourisme, elles sont essentielles pour la pêche à
travers l’aquaculture animale et végétale (crustacés, mollusques, poissons,
algues, macrophytes…), l’agriculture, par exemple la culture du riz est par
excellence pratiquée dans les zones humides telles que les bas-fonds, les
deltas, les mangroves (Casamance), les fleuves, les vallées inondables. Il faut
noter que l’agriculture irriguée repose essentiellement sur les zones humides
(20% eau bleu) d’après Ramsar.
Toutefois, les
différentes activités humaines ont des impacts négatifs sur ces
écosystèmes : la construction des barrages pour l’irrigation modifie le
régime hydrologique. L’agriculture et l’aquaculture intensives augmentent aussi
la charge de polluants à savoir les pesticides, les engrais, les antibiotiques
et les désinfectants portants préjudices aux zones humides.
Par conséquent,
ces zones humides sont mises en périls par la croissance démographique
conjuguées aux actions anthropiques et aux effets du changement climatique. En
effet, la dégradation de ces milieux rend vulnérable la santé publique, la
qualité de l’eau, la production alimentaire et la stabilité géopolitique. En gros, elle met en péril le bien être
humain et l’environnement.
Réserve Naturelle Communautaire de Somone |
Préservation
des zones humides
La préservation
des ressources naturelles apporte des avantages à l’homme et à la diversité
biologique. La protection de ces milieux
accroît notre résilience face au changement climatique et aux catastrophes
naturelles (inondation, sécheresse…).
Les valeurs
et les fonctions de ces écosystèmes doivent être prises en compte dans tous les
projets de développement pour maintenir les caractéristiques écologiques et les
services écosystémiques que nous procurent ces écosystèmes naturels.
Par Joséphine.B.L.TINE
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