Comment le réchauffement climatique agit sur la santé des enfants
La
revue scientifique et médicale britannique The Lancet vient de publier un
rapport alarmant sur les effets du réchauffement climatique sur la santé des
enfants. Malnutrition, maladies cardiovasculaires, dengue, l’avenir s’annonce
sombre pour les enfants de demain.
Dans
son dernier rapport annuel, élaboré grâce au concours de près de 120 experts et
de 35 institutions, The Lancet donne un coup de projecteurs sur les effets
délétères du réchauffement
climatique sur la santé des enfants. “Sans une action immédiate de
la part de tous les pays pour réduire leurs émissions de gaz à effet de serre,
les gains actuels en matière de bien-être et d’espérance de vie seront
compromis et le changement climatique définira la santé d’une génération
entière”, alerte le Docteur Nick Watts, directeur exécutif du rapport
Lancet Countdown dans un communiqué.
Impossible
de taxer le collège d’experts de catastrophisme. Pour arriver à cette
conclusion, les chercheurs ont étudié les données relatives au rendement
agricole, à l’intensité des sécheresse mais aussi à la manière dont allait
évoluer la consommation d’énergies fossiles. Sans une action rapide et
concrète, la température moyenne aura augmenté de 4% lorsque les bébés nés en
2019 fêteront leurs 71 ans. “Nous n’avons aucune idée de l’ampleur d’un
tel changement en matière de santé publique mais nous savons que c’est
catastrophique” a ajouté le spécialiste.
Malnutrition, maladies infectieuses : les effets dévastateurs du réchauffement climatique
Selon
le rapport, les nouveaux-nés et les enfants en bas âge seront les premiers à
souffrir des effets du réchauffement climatique, notamment en raison de l’explosion
des maladies infectieuses et ce, quel que soit l’endroit du globe où
ils viendront au monde. Outre la malnutrition, les enfants sont également
menacés par la prolifération de la bactérie vibrio, responsable du choléra et
de la plupart des maladies diarrhéiques. Les chercheurs alertent également
quant au risque de voir la dengue et le virus
Zika apparaître spontanément dans des zones où il n’étaient pas
présents jusque là. “Les enfants sont particulièrement vulnérables aux risques
sanitaires liés au changement climatique car leur corps et leur système
immunitaire sont en train de se développer” explique également le
Docteur Watts. La dégradation de la qualité de l’air aura également un impact
direct sur la santé des enfants dont les poumons sont en formation. On risque
alors de voir exploser les cas d’asthme mais aussi le nombre de crises
cardiaques et d’accidents vasculaires cérébraux.
Quelles solutions pour limiter la catastrophe ?
Le
rapport ne se contente pas de faire un constat mais propose également plusieurs
axes de réflexion pour endiguer le phénomène. Outre le respect des accords de
Paris, dont les États-Unis viennent officiellement de
se retirer, les experts ont listé quatre actions concrètes qui pourraient
faire la différence : améliorer et encourager l’utilisation de transports
publics et durables, investir dans des systèmes de santé plus
performants, apporter une aide financière aux pays les plus pauvres et enfin
renoncer au charbon. Interrogé par le magazine américain Wired, l’un des
coauteurs du rapport le Professeur Montgomery a évoqué la responsabilité des
adultes face à la prise de conscience des plus jeunes : “Nos enfants
reconnaissent l’urgence climatique et demandent des actions concrètes et efficaces. Nous
devons les écouter.” Il n’est pas trop tard, mais il est grand temps.
Source
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire