Monde: Une perte de 60% des zones de culture du blé dans le monde, d’ici la fin du siècle
Appartenant au genre Triticum,
le blé est une plante annuelle de la famille des Poacées. La culture de blé est
l’une des plus anciennes du monde et est cultivée dans de très nombreux pays.
Il constitue la troisième
céréale par importance de la récolte mondiale (environ 700 millions t/ an)
et la plus consommée par l’homme après le maïs et le riz. Il fait partie des
céréales à paille annuelles dont les feuilles sont alternes planes et à
préfoliaison enroulée, les tiges sont des chaumes cylindriques creux et le
chaume porte un épi d’épillets.
Le blé est présent sous différentes
espèces : Triticum aestivum, Triticum
durum,Triticum spelta, Triticum monococcum et Triticum dicoccum dont
chacune a des caractéristiques et des fins spécifiques. Toute fois les deux
premiers restent les plus importants.
Culture de blé
Cette culture est
pratiquées essentiellement sous les climats tempérés et subtropicaux. Le blé peut être cultivé
sur des sols argileux, calcaires et
sableux à ph alcalin voire neutre. Les légumineuses et les tubercules sont les meilleurs pour
précéder la culture de blé. Ce dernier peut être également cultivé en intercalaire
avec le pois, la lentille etc. Tenant compte du climat, le continent Africain a un intérêt croissant à cultiver du blé. En outre vu l’augmentation de la population,
associée à une urbanisation rapide
et à la demande croissante en Fast-food, de nombreux pays africains devraient
développer cette culture.
Importance nutritionnelle du blé
Le
blé est un pilier de notre alimentation. Depuis la nuit des temps, chaque
année, cette culture renaît pour nourrir les
générations qui se suivent. Il permet de fabriquer farine, biscuits, barres de céréales, soupes,
semoules, pizzas. Cette semoule sert
ensuite à la confection des pâtes alimentaires et du couscous. Mais le blé dur
peut également servir à la confection des pains, comme c’est notamment le cas
au Maroc. Le blé est riche en protéines (30 %) et en fibres (14 %). Il est aussi doté d’une
richesse en vitamines (E, B1, B6, B9) et en minéraux (zinc, magnésium, fer...)
qui fait tout son intérêt. C'est aussi l'un des aliments les plus riches en
phytostérols, des composés végétaux qui font baisser le cholestérol, et en
lutéine, un antioxydant protecteur de la rétine.
Pain à base de blé / @jpduretz / Pixabay |
Importance
économique du blé
Le blé par le volume de sa production, est la
deuxième céréale la plus produite au monde, devant le riz et derrière le maïs.
Á l’échelle mondiale, la production mondiale de blé prévue pour 2016-2017 a
atteint les 742 millions de tonnes. Cependant cette production est
inégalement répartie avec : la chine qui occupe le premier rang, l’Inde le
2ème rang suivi par la Russie.
En Afrique, le Soudan est le premier
producteur (473.000 T), suivi du Kenya (328.000T). Á eux seuls, ces deux Etats
représentent d’ailleurs environ 75% de la production de blé en Afrique
subsaharienne. En 2016, l’Afrique subsaharienne a importé 17 millions de tonnes
de blé, pour 6 milliards de dollars. Compte tenu de toutes ces importances, la culture de blé est néanmoins
freinée par des facteurs autant climatiques qu’anthropiques.
Changement climatique sur le blé
Pour rappel, le blé fournit
le cinquième des calories journalières dans le monde. Cependant cette
culture est menacée par le changement
climatique, car 60% de ces zones de culture pourraient être touchées par la
sècheresse d’ici la fin du siècle (Bloomberg dans le journal Science
Advance /Agro-agence ecofin). Et cette perte de terres arables en blé
pourraient engendrés des conséquences néfastes comme : une hausse des prix
de la matière première, une insécurité alimentaire voire une instabilité
politique. Des chercheurs, pour palier à
cet problématique proposent des méthodes d’adaptation telles que :
ü Déplacement des productions
de blé vers des zones plus appropriés à la culture ;
ü Accentuer la recherche sur
des variétés qui seront adaptées à ces conditions climatiques ; etc.
De ce fait, il reste au rôle
de tout un chacun, dans les quatre coins du globe, qu’il soit politicien,
chercheur ou simple citoyen de réfléchir sur des méthodes et techniques pour
une productivité durable de ces terres en blé.
Par Adame NDAO
Ingénieure en Agroforesterie, Ecologie,
Adaptation
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire