Séoul demande la coopération internationale pour empêcher le rejet d'eaux contaminées par le Japon
Le
gouvernement sud-coréen a appelé jeudi à la coopération internationale pour
faire face à l'éventuelle décision du Japon de rejeter des eaux contaminées de
la centrale nucléaire de Fukushima dans l'océan Pacifique.
Lors
d'une conférence de presse organisée à Séoul, Choi Won-ho, directeur en charge
de la recherche et développement au ministère de la Science et des TIC, a
averti que le rejet d'eaux contaminées pourrait poser de graves problèmes pour
l'environnement mondial et la santé des êtres humains partout dans le monde.
«Il
y a une nécessité urgente de travailler ensemble sur cette question et le
gouvernement a pris l'initiative de créer un système de coopération
internationale», a-t-il affirmé.
L'officiel
a indiqué que Séoul a envoyé une lettre exprimant ses fortes préoccupations aux
pays voisins et demandant à l'Agence internationale de l'énergie atomique
(AIEA) de jouer un plus grand rôle pour résoudre ce problème. Il a ajouté que
l'AIEA devrait travailler avec la communauté internationale pour traiter cet
enjeu. Et la Corée du Sud envisage d'envoyer une délégation à la conférence
générale de l'AIEA qui se déroulera du 16 au 20 septembre à Vienne, en vue de
prononcer un discours sur cette question et souligner l'importance de ce sujet
aussi pour les autres pays, a-t-il continué.
La
réaction de Séoul est intervenue alors que Tokyo a dit avoir envisagé de
déverser des eaux contaminées de la centrale nucléaire dans la région
nord-ouest de Honshu qui a été dévastée lors d'un séisme qui a provoqué un
tsunami catastrophique en mars 2011.
Les
dégâts provoqués par d'immenses vagues violentes ont détruit trois des six
réacteurs de la centrale en provoquant des fuites ultérieures de matériaux
radioactifs dans les environs, marquant la pire catastrophe nucléaire depuis
l'accident nucléaire de Tchernobyl en 1986.
Tokyo
Electric Power Co., la compagnie d'électricité en charge de la centrale, a
admis en 2018 avoir trouvé des traces de substances radioactives comme du
tritium, du strontium-90 et de l'iode 129, ainsi que d'autres éléments dans les
eaux utilisées pour nettoyer la centrale, en dépit du traitement des liquides
avant le stockage.
L'annonce
du ministère de la Science fait suite à des appels faits auparavant par la
Corée du Sud pour demander au Japon de prendre au sérieux les conséquences d'un
rejet d'eaux contaminées.
Séoul
a également demandé au gouvernement japonais d'être plus ouvert et d'expliquer
en détail à la communauté internationale et son peuple comment il traitera la
question de Fukushima.
A.G.M
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